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 [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928]

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Clayton Ackley
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Clayton Ackley

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MessageSujet: [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928]   [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928] EmptyMer 12 Juil - 14:36

Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ?
Lundi, 1er rencard officiel.

*Clayton patientait sagement, assit sur le sofa trônant au milieu du salon. Il avait un faux air de premier de la classe dans son costume sombre, seul au milieu du loft, ses cheveux parfaitement ordonnés tandis que ses mains jointes reposaient sur ses jambes. Ses yeux se promenaient partout autour de lui pour faire connaissance avec l'intérieur cossu et très féminin de Jane. Rien n'en dépassait, l'appartement avait même un faux air de magazine de déco, édition spécial pour férus de littérature. Plus que de la maniaquerie, le botaniste mit ça sur le compte de l'emploi du temps surchargé de la maîtresse de maison qui ne devait passer que peu de temps entre ces murs. Alors qu'il l'entendait s'affairer à mettre en eau le bouquet de rose qu'il lui avait apporté, il se prit à se demander si l'intérieur de Jane pourrait s'accorder avec le sien.

Le botaniste était presque nerveux, et nous insisterons sur le « presque ». Pour être précis, il éprouvait un certain malaise emprunt de timidité. Non qu'il soit d'une nature réservée, évidemment, mais parce que se trouver dans cette situation était une nouveauté dont il prenait seulement la pleine mesure. Il n'avait pas souhaité s'engager avec qui que ce soit depuis bien longtemps, et Jane était la première avec qui il franchissait le pas.

S'il y avait un soupçon de crainte, il n'y avait en revanche aucun regret. L'homme, sans faire de plan sur la comète, souhaitait une relation avec tout ce que cela impliquait, à ceci prêt que son esprit omettait les contraintes qui allaient de pairs (comme l’accueillir chez lui, rendre des comptes, mentir sur ses origines, déterminer si une histoire sans lendemain/une prostituée/avec la bouche ça compte, dissimuler sa réserve de stupéfiants, faire passer la datura pour une plante innocente...). Il voulait goûter à la douceur des bras de Jane, et pas seulement le temps d'une étreinte motivée par une satisfaction ponctuelle. Il ne voulait plus être un bien interchangeable, il ne voulait pas plus qu'elle le soit pour lui. Il voulait l'affection que tout le monde recevait naturellement dans une vie mais que lui ne connaissait pas et qui avait fait de lui un adulte mal bâtit.

Cette idée l'avait frappé lorsque, quelques jours après leur escapade, il avait pensé à elle en se demandant s'il apprécierait qu'on le sache toujours accompagné de la même femme. Jane n'était pas Margaret, certes, elle était à la fois pire et meilleure. Mais allongé sur son lit, derrière ses paupières closes, il l'avait visualisé bien mise, dans une tenue élégante qu'il aurait choisi. Il avait alors conclu que oui, malgré sa basse extraction, elle pourrait être le genre de femmes qu'il aurait plaisir à avoir à son bras. Tout ceci dénotait d'une vision bien triviale de la relation de couple, mais c'était déjà un début pour l'esprit embué claytonien. Il s'était alors levé et avait scellé sa décision sur un court parchemin que sa chouette avait bravement acheminée jusqu'à sa destinatrice. Clayton était ainsi. C'était un fonceur qui ne tergiversait pas durant des siècles. Il ne craignait pas – à tort - de se brûler les ailes, si tenté qu'il en eut encore, ni de se cogner aux murs, il avait seulement peur de ne pas vivre. Il était convaincu que l'enfer, ce n'était pas lorsque la mort vous accueillait, mais lorsque l'on regardait sa vie. Le reste appartenait à l'avenir, tout comme l'idée que Jane se faisait de tout ça. Ça ne lui importait pas, pas par pur égoïsme, mais parce qu'il n'avait jamais appris à se soucier des autres.*

Vous voulez de l'aide ? Après tout c'est mon domaine d'expertise...


*Dit-il, en pensant à ce pauvre bouquet malmené tandis que la bouteille de vin blanc qu'il avait apporté semblait le narguer dans l'attente de son ouverture. Sans attendre de réponse, il se leva et vint la rejoindre dans la cuisine. Il prévint de sa présence par quelques mots.*

C'est très... mignon chez vous. C'est le terme qui convient. Et très féminin.

*Il se colla dans son dos et l'entoura de ses bras. De ses mains, il lui fit reposer les ciseaux qu'elle tenait et saisit une lame trônant sur un porte couteau. Après en avoir testé le fil sur son doigt, il sortit l'aiguisoir pour l'affûter. Puis, d'un geste sur, il fit sauter toutes les épines avant de couper les tiges en biais.*

Vous ne m'aviez pas mentit, souffla-t-il contre ses cheveux, vous n'avez pas la main verte, Jane.

*Dit-il en prononçant son nom comme s'il y trouvait là un plaisir particulier. Ce soir, il était bel et bien le premier de la classe, parce qu'il voulait d'autres soirs, avant que ses travers ne viennent entacher le tableau.*

Il faudra me répertorier vos talents, en attendant je barre celui-ci de votre liste, dit-il en terminant d'ajuster les roses dans le vase. Vous auriez du sucre et un citron ?
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Jane K. Conrad
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MessageSujet: Re: [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928]   [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928] EmptyMer 12 Juil - 22:15


Une solitude exacerbée, n'est-ce pas de la prétention envers soi-même ?

[début avril à ??? 1928].


Lundi, apprentissage de la définition de « couple » à la sauce claytonienne.

*L’intérieur de Jane était ordonné, elle y veillait pour son bien vivre. Loin d’être maniaque, elle avait dû apprendre à ranger afin de pallier les lacunes de son patron. Livres et notes comblaient une petite bibliothèque, allant de romans à essais, de philosophie à des réflexions plus personnelles. Un regard des plus minutieux pourrait s’arrêter sur des couvertures étranges, plus vieillies que d’autres : les journaux intimes et particuliers de Jane. S’ils retraçaient son enfance, ses espoirs, et ses rêves ; ils retraçaient surtout ses convictions et ses recherches rigoureuses. Un regard plus expert encore pourrait s’attarder sur un nom totalement inconnu pour un sorcier, mais qui pourtant se trouvait noter sur six tomes : Simon Griffin. Un nom sur lequel elle devrait s’expliquer un jour ou l’autre, probablement.

Pour le reste, tout était d’une grande simplicité à l’exception de la cuisine et de son atelier, ses deux coins de prédilection. Le plan de travail de la cuisine était plus vaste que la normale, laissant présager le goût de l’infirmière pour les bons petits plats, ce que confirmaient les condiments et ce gros livre rempli de notes, qui lui servait souvent de guide, mais qu’elle n’avait de cesse de modifier. Quant à son atelier, d’épais rideaux entouraient la mezzazine, laquelle avait été aménagée au-dessus de la bibliothèque et de la table du salon. Cette même table servait la plupart du temps de bureau pour Jane. Or pour ce soir-là, elle avait tout fait disparaître pour disposer de la table, à sa convenance. Une nappe noire, pour la sobriété, la recouvrait. Si elle n’avait pas sorti l’argenterie, laquelle elle n’avait pas, la jeune femme avait choisi ses plus beaux couverts, disposés pour l’intégralité en bout de table. Non ce soir, ni aucun autre soir, la table ne les distancerait. Enfin, et parce que l’endroit était sombre du fait de ce qui le surplombait, Jane y posa une lanterne de verre, conçue de ses mains. Les bougies, ce n’était que pour les romantiques, Ma bonne dame !

Quant à Mademoiselle, parce qu’il fallait bien la vêtir tout de même, bienséance oblige, elle se drapa dans un de ses nouveaux achats spécialement acquis pour les occasions qui se feraient bien plus nombreuses que ce qu’elle n’aurait cru. Elle voulait plaire à cet homme habitué à des femmes bien plus sulfureuses et élégantes qu’elle. Elle voulait attirer son regard et le conserver, un brin possessivement. Mademoiselle se vêtit d’une robe d’un blanc crème – en tout état de cause, le blanc quelle jolie couleur ! - qui lui tombait tout juste sur le haut des genoux. Si pour cuisiner elle s’était nouée les cheveux, elle les avait naturellement détachées pour l’arrivée de Monsieur.

Contrairement au botaniste, Jane n’était absolument pas nerveuse, ni de près ni de loin. Elle n’avait qu’une certaine boule au ventre, un tremblement au bout des doigts et un cœur ne cessant de tressauter. Rien de bien inquiétant, si ce n’était que les épines qui éparpillaient sagement les gouttes de son sang. Comment avait-elle réussi ses lasagnes, restait un parfait mystère, même pour elle. L’infirmière eut alors un regard peiné pour ses roses si belles qu’elle allait finir par détruire par sa maladresse. Maladresse … un comble pour une infirmière aussi perfectionniste qu’elle ! Tant bien que mal, et surtout fière comme un paon, elle chercha à se ressaisir pour satisfaire le botaniste. Entreprise tristement vaine. Nous mettrons cet échec sur le dos de l’homme qui, par manque de confiance – à juste titre – lui vint en aide sans même lui laisser une chance. Dans les faits, la sorcière accueillit ce secours plus que bienvenu avec complaisance. Et dans ses bras, accepta sa défaite … cuisante, non sans en profiter pour se rassurer et se détendre. Elle ne risquait rien. Strictement rien.

[ Pour le bien-être mental de notre lecteur, nous lui éviterons le détail des derniers jours vécus tout en nervosité et en tergiversions par notre infirmière préférée.]*

Ne vous vantez pas trop, mon cher botaniste ou je vous laisse vous occuper du dessert,
le menaça-t-elle d’une voix douce en posant un baiser sur sa mâchoire tandis qu’il s’exécutait. Vous serez, je le crois, ravi d’apprendre que mes talents sont nombreux.

*D’une fausse fierté, elle releva le menton avant de s’occuper des différentes traces de sang qui parcouraient ses doigts. Tandis qu’elle s’affairait, elle lui laissa le soin de prendre de lui-même ce qui lui était nécessaire tout en le guidant.*

Vous dénotez dans une cuisine, Clayton, le taquina-t-elle revancharde tout en l’y poussant en dehors. Mettez donc le vase sur la table. Nous sommes tous deux d’accord pour dire, qu’il vaut mieux que vous soyez celui qui ouvre la bouteille.

*Elle lui adressa un franc sourire, plein de malice et se détourna pour le four. Mademoiselle allait boire du vin … C’était de cette manière que les femmes devenaient vicieuses, à vouloir s’adapter aux vices des hommes !
Une dizaine de minutes plus tard, ils trinquaient tandis que les lasagnes refroidissaient légèrement, tout juste sorties du four.*

Vous êtes en terre sacrée ici, mon cher botaniste, lui chuchota-t-elle en se penchant vers lui pour la confidence. Cela fait de vous un homme des plus chanceux. Mes prétendants n’ont pas eu cette opportunité bien qu’ils renouvellent régulièrement leur demande. Ils vous doivent d’ailleurs une fière chandelle, avoua l'infirmière dans un petit rictus en se redressant quelque peu. J’ignorais tout de la toxicité du Muguet, et le 1er mai approchant, j’escomptais bien le leur offrir. Je suppose que votre intérêt pour les plantes hypocrites, poursuivit-elle en venant glisser le bout de ses doigts entre les siens dans un geste de tendresse, n’est pas un hasard. Votre ouvrage est passionnant et m’éclaire sur de nombreux points, de ceux qu’on ne percevrait pas au … premier coup d’œil. Me raconteriez-vous la genèse de votre œuvre ?

*La jeune femme but une très légère gorgée durant laquelle elle l’observa à travers son verre. Si d’ordinaire l’élégance allait de soi quand il était question du botaniste, Jane le trouvait d’autant plus attirant en cet instant. Le côté sombre ne faisait aucun doute sur l’antagonisme qui les opposait, une idée qui la fit d’ailleurs sourire. Il était en effet fort curieux que leurs oppositions flagrantes les réunissent autour de cette table, alors même qu’ils évoluaient dans deux parties du monde différentes. Si cela lui plaisait particulièrement, cela la rendait d’autant plus curieuse sur les intentions du botaniste. Bien qu’éprise, la jeune femme demeurait encore sur ses gardes, par simple prudence. Reposant son verre, elle se leva pour servir leurs deux assiettes, le sourire espiègle aux lèvres.*

N’escomptant pas vous servir des lasagnes à chacune de vos venues, bien qu’elles aient ma préférence, il serait peut-être sage que vous partagiez vos goûts avec moi mon très cher Clayton. Sauf si vous ne souhaitez manger que des plantes et dans ce cas, je vous laisserai le soin d’élaborer nos futurs menus.

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Clayton Ackley
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MessageSujet: Re: [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928]   [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928] EmptyDim 16 Juil - 12:11

Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ?
*Après avoir terminé de disposer les roses dans le vase, il glissa ses mains contre celles de Jane puis lui rendit son baiser en déposant ses propres lèvres sur sa tempe, sa petite taille oblige. Pour une fois, ce n'était pas lui qui jouait le rôle du blessé. Il s'éloigna ensuite d'un pas et se rendit compte qu'une goutte du sang de la maladroite avait taché la peau d'un de ses doigts. Il s'empressa de le porter à ses lèvres avec un sourire envieux dirigé vers son infirmière. Qui a dit que seul les vampires pouvaient apprécier le goût du sang de l'être désiré ?*

Si c'est là votre souhait, je m'occuperai du dessert sans plus de protestations. Le problème n'est pas tant pour moi que pour celle qui serait contrainte de le déguster. Or je crois que vous ne souhaitez pas plus que moi que je vous tienne les cheveux et éponge votre front pendant que votre estomac vous rappelle quel mauvais choix vous avez fait. A moins qu'un estomac en béton soit l'un de ses nombreux talents que vous souhaitez me vanter ce soir ?

*Sans plus de cérémonie, il se laissa repousser hors de ce qui semblait être un lieu de chasse gardée avec une satisfaction qu'il aurait eut du mal à masquer. Étant devenu d'un caractère oisif, il était bien content de constater que Jane attendait de lui qu'il ne fasse strictement rien. Sans le savoir, la jeune femme venait de marquer un point de plus auprès du botaniste, et pas des moindres. Il retourna au salon et déboucha la bouteille à l'aide d'un sort ouvre-bouchon (très connu dans toutes les tavernes du monde, sisi), et prit place sagement après avoir servit deux généreux verres en attendant la peut-être-future-mère-de-ses-enfants-et-de-lui-même.

Quelques minutes plus tard, il faisait tourner son vin au fond de son verre, ses yeux plongés dans ceux de Jane.*

Jouons franc-jeu, vos petits prétendants ont perdus,
chuchota-t-il en se penchant à son tour le temps de prononcer ces quelques mots avec fierté. Le muguet ne les rendrait pas malade à moins qu'il leur prenne l'idée de le manger. J'imagine que dans le doute un sort pour les repousser serait utile, ou n'en offrir qu'aux 6 ans et plus. C'est bien à partir de 6 ans que les marmots deviennent moins... disons plus réfléchis ?

*Demanda-t-il en plissant légèrement les yeux, son inconscient (l'ange ou le diabolique, nous laissons le lecteur faire ses propres suppositions) se questionnant probablement, quelque part au fond de son esprit, sur le nombres d'années qu'il aurait à attendre avant que Périgourdine ne devienne enfin suffisamment intelligente pour qu'il s'y intéresse. Il ponctua sa demande en resserrant ses doigts sur les phalanges fines de son hôtesse.*

Pourtant si, c'est un hasard. Je faisais des recherches sur la plante que j'ai choisi pour mon mémoire de fin d'étude lorsque je suis tombé sur cette vieille classification datant du moyen-âge dans un vieux grimoire d'herbologie. J'ai écrit quelques pages dessus dans mon mémoire, puis j'y suis revenu ultérieurement. Régulièrement. Je la trouve particulièrement pertinente, autant pour un botaniste, qu'un potionniste ou un usage plus domestique. Je déplore que les classifications plus modernes se soient laissées influencer par celles des non-majs qui sont tellement peu adaptées à la magie. A croire que nous devons à tout prix les imiter en dépit de tout bon sens, en dépit de notre nature fondamentalement différente. Bref...

*Avant de trop se laisser aller sur le sujet des non-majs, il se reprit tout sourire et se jura de glisser vers des sujets plus agréables et moins risqués. Il se laissa ensuite servir par son ex-petite-ingénue en y trouvant un plaisir nouveau. Son assistante lui faisait à manger, mais on ne pouvait pas dire qu'elle le servait, préférant laisser tomber le plat entre eux deux en le toisant d'un air grognon depuis sa place. Ils ressemblaient alors plutôt à des animaux se défiants qu'à deux personnes proches partageant un repas dans la quiétude du quotidien. Le moindre de ses repas allaient donc lui procurer des plaisirs aussi différents que grisants.

Chaque minute qui passait dans le loft de son amante le confortait dans son choix : oui, il pourrait aimer tout ça, du moins tant qu'elle lui laisserait ses espaces de libertés sans les empiéter. Le contraire lui était même inimaginable comme si ça allait de soi, naïf qu'il était, aveuglé par ses premiers émois. Ses pensées légères trouvèrent d'ailleurs échos dans une taquinerie sous table, tandis que son assiette était vide et que sa main se faufilait sous la nappe pour venir cajoler du bout de ses doigts le genoux dénudé de l'infirmière. Il masque son sourire coquin en portant son verre à sa bouche. Il prit tout son temps pour le reposer et reprendre le fil de leur conversation.*

Je vais peut être vous surprendre mais je ne suis pas très difficile. J'aime à peu près tout et ne souffre d'aucune allergie qui pourrait vous accuser de tentative d'empoisonnement. Et puisque vous avez déjà l'habitude de cuisiner pour autrui alors surprenez-moi ! Ceci-dit, je pourrais vous faire manger des fleurs. Ça se fait dans certaines cultures...

*Il pinça ses lèvres l'une contre l'autre et releva son regard sur celui de Jane.*

Il en existe notamment certaines réputées pour leur pouvoir aphrodisiaque qu'il est de coutume de manger sur le corps de son ou sa partenaire. Cependant... je n'ai pas encore travaillé dessus, j'ignore donc si le désir engendré est réellement imputable à la plante ou à son mode de consommation. Peut-être devrais-je en faire le thème de mes prochaines recherches.

*Il laissa planer un long silence, levant le nez en faisant mine de réfléchir avant de reposer ses yeux vers elle.*

Croyez-vous que mon assistante ferait un bon cobaye ?
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Jane K. Conrad
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MessageSujet: Re: [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928]   [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928] EmptySam 22 Juil - 16:01


Une solitude exacerbée, n'est-ce pas de la prétention envers soi-même ?

[début avril à ??? 1928].


Tout dépend de ce que vous entendez être une victoire, rétorqua-t-elle avec malice. Car soucieuse d’équité, il me faut vous mettre sur un même pied d’égalité, ce qui vous ramène inexorablement sur leur territoire. Ils détiennent quelque chose de longue date et ils le savent, le protègent et ne vous laisseront pas l’atteindre si facilement. Vous êtes l’ombre qu’ils n’auraient jamais cru devoir affronter et pourtant, ils se battront pour que je reste entièrement … leur.

*Le provoquait-elle ? Assurément. Mentait-elle sur le cœur que possédaient ses petits prétendants ? Que nenni. Un avertissement qui laissait entendre à son cher botaniste que si victoire il avait remporté sur son corps, il n’avait sûrement pas remporté la bataille pour le cœur. Pas encore du moins, nuance qu’elle ne choisit pas de soulever, et à juste titre. S’ensuivit alors un sourire beaucoup plus amusé encore presque moqueur.

Je prends note de cette idée.

*Ses prunelles pétillantes de malice se posèrent sur lui. Jane se mordit la lèvre pour ne pas venir le taquiner, lui, sur son âge dit « réfléchi ». Elle n’était pas certaine qu’il y ait un âge de réflexion, de sagesse, conformément au modèle qu’elle avait sous les yeux. Naturellement, elle pouvait se tromper et était parfaitement encline à se laisser surprendre.*

Être réfléchi est une question de perspective, répondit-elle avec une fausse pointe de sagesse dans la voix. Certains enfants de bas âge sont plus réfléchis que des adultes soi-disant expérimentés. L’enfant est ingénieux et son génie vient de l’insouciance. Elle ne le trompe guère peu contrairement à nous autres. Mais rassurez-vous, ceux sous ma garde sont aussi doux que réfléchis.

* Jane prit une gorgée de vin et se laissa emporter par les explications du botaniste sur la genèse de son œuvre. Intéressée, elle était prête à le questionner davantage avant qu’il ne s’embarque sur le monde des no-maj. Ce qui la stoppa net dans sa curiosité botanique tandis qu’une nouvelle curiosité prenait le dessus. Les no-maj : l’éternel sujet à débat, là où tous ne seraient jamais d’accord…

Ses grands yeux bruns l’observaient dans le calme le plus profond. L’attention de Jane s’était doublement accrue. En son for-intérieur, elle déplora l’étroitesse de l’expression « nature fondamentalement différente » tout comme l’amertume qu’elle percevait dans chacun des mots employés. Elle n’en dit cependant rien, non pas parce qu’elle n’osait pas, mais parce qu’elle estimait devoir remettre cette conversation à plus tard. D’une part car le botaniste n’était pas encore prêt à l’entendre, d’autre part parce qu’il n’attendait d’elle – elle le supposait encore – aucune réponse à la question. A moins qu’il se doutât d’ores et déjà de sa position et de la longue discussion qui s’ensuivrait, si toutefois tous deux étaient disposés à s’entendre.

Lentement, elle mangea, prenant le temps de tout épier de son regard. C’est finalement lorsqu’elle posa ses couverts, que Jane sentit les doigts baladeurs sur son genou, et les coinça doucement de l’autre, naturellement, sans broncher le moins du monde. De tels frissons n’étaient pas des plus recommandés en cas de discussion, surtout dans son cas où les coquineries claytoniennes la perturbaient aussi aisément.

Jane s’étonna d’ailleurs des goûts aussi étendus du botaniste. Un fait avantageux pour une cuisinière à n’en pas douter. Simplement, elle s’était imaginée un botaniste complexe dans ses goûts, pour ne pas dire méticuleux et exigeant. Cet homme l’amenait de surprise en surprise, somme toute, elle était loin de l’avoir réellement cerné.*

Vous empoisonner ? répéta-t-elle dans un rire léger. Il faudrait pour cela me donner de l’animosité. Est-ce là un avertissement subtil de votre part Clayton ? s’amusa-t-elle sans s’attendre à ce qu’en réalité ce soit le cas. Pour tout vous dire, il n’y a qu’un seul homme qui me cause de l’animosité. En plus de m’avoir grandement déçue, il nous a mis tous deux en danger là où un enfant de six ans aurait été plus réfléchi. Je peux estimer les plus grands truands, les plus infâmes contrebandiers si je perçois ne serait-ce qu’un battement de cœur, une étincelle d’espoir, mais lui … Ne faites aucune affaire avec lui, l’avertit-elle le plus sincèrement du monde tandis qu’elle refoulait avec fermeté la colère que le nom « Fletcher » amenait toujours avec lui.

*Jane se leva dans l’optique d’aller chercher ce qu’elle avait préparé, mais finalement prit le chemin des genoux du botaniste sur lesquels elle prit place comme pour se faire pardonner de l’humeur qu’elle venait d’avoir. Un certain sourire malicieux flottait désormais sur ses lèvres tandis qu’elle dessinait du bout des doigts les traits du visage masculin.*

Pour vous surprendre en cuisine, il va falloir que vous m’octroyez une confiance de fer car ces lasagnes n’étaient rien d’autres qu’un jeu d’enf…

*Mais elle s’arrêta soudainement dans sa phrase, le regard follement amusé. Un peu plus et elle se serait heurtée au petit cuisinier en herbe dont l’art était incompris et bafoué.*

Il serait en effet plus sage d'en rester aux fleurs, acquiesça-t-elle naïvement.

*Seulement les explications lui firent perdre tout sourire tandis qu’elle percevait une étrange scène sous ses yeux. Une scène dont nous passerons les détails pour le confort de notre lecteur mais qui mitigea l’ingénue jusqu’à la faire rougir… La suite ne la fit se raidir que plus tandis que le mot « assistante » résonnait dans sa tête avec virulence. La sorcière darda son regard sur le botaniste tandis que la commissure de ses lèvres s’étirait.*

Gare à l’homme qui tente de rendre jalouse une femme pour obtenir d’elle ce qu’il désire. Qui sait ce que vous y laisseriez face à une infirmière ?

*Son esprit se tourna alors vers Sanguini, qui se retournerait dans son cercueil, s’il prenait connaissance des propositions et insinuations du botaniste. Elle entendait déjà ses litanies sur son époque révolue, les mœurs de ces hommes auxquelles il ne comprenait que peu de choses si ce n’était leur complexité et leur dépravation. Mais peut-être alors ne serait-il plus indisposé par son odeur. L’idée-même manqua de la faire rire et finalement Jane s’attarda sur le souhait dissimulé de l’homme contre lequel elle se trouvait à moitié.*

Si c’est là une expérience nécessaire pour accroître vos connaissances dans votre propre domaine… Et bien à titre scientifique et expérimental, je peux envisager d’étudier la question à vos côtés.

*Afin de dissimuler son manque d’assurance croissante, Jane termina son verre et se leva pour débarrasser non sans adresser un regard timide à son interlocuteur et amant. Quelques secondes plus tard, la sorcière détendait ses muscles d’un soupir, cachée dans sa cuisine. Tout se passait à merveille et ravissait son cœur énamouré. Pourtant, il y avait quelques germes de crainte en elle. Comme toute ingénue, elle n’était pas certaine de pouvoir répondre aux besoins/attentes/envies du botaniste. Essayer et être à la hauteur était deux choses totalement différentes, ce qui donnait quelques vertiges à la jeune femme. Elle allait devoir rapidement quérir conseils si elle souhaitait éviter que le botaniste ne lui échappât trop vite. Un nouveau soupir franchit les lèvres de l’infirmière tandis qu’elle défroissait les faux plis de sa robe nerveusement.

Quelques minutes plus tard, elle ramenait une soupe de mangue accompagnée de macarons à la menthe. Jane observa le botaniste du coin de l’œil, pas entièrement remise de ses visions, et chercha activement une dérobade, un échappatoire alors même que sa curiosité ne cessait d’être piquée. Son orgueil, lui, se sentait enclin à tout accepter du moment qu’il restait favori devant tout(e) autre prétendant(e). Un défaut qui peut-être finirait par se retourner contre Jane. Celle-ci finit par se râcler la gorge entre deux cuillérées, et ses commissures s’étirèrent avec un humour quelque peu effronté pour cacher le peu d’assurance que cette question lui donnait.*

Maintenant que les plantes aphrodisiaques ont été abordées avec … gain de cause, fait dont vous ne manquerez pas de vous féliciter sans nul doute, appuya-t-elle avec un amusement qu’elle ne pouvait entièrement dissimuler, y a-t-il d’autres plantes aux vertus séduisantes qu’il me faut découvrir sous votre tutelle ? Car je suppose que nul autre mieux que vous ne peut m’entretenir … dans un tel domaine n’est-ce pas?


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MessageSujet: Re: [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928]   [Jane+libre] Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ? [début avril à ??? 1928] EmptyMar 25 Juil - 18:07

Une solitude exacerbée, n'est ce pas de la prétention envers soi-même ?
Entièrement ? Il me semble pourtant que je suis bien le seul à vous avoir possédé « entièrement ». Mais je leur laisse vos bons soins, je suis un homme généreux et près à vous partager... dans une certaine mesure. Ma générosité est d'ailleurs une preuve de plus de ma victoire, s'il en fallait une.

*Fanfaronna-t-il encore un peu, par simple esprit de provocation.*

Peut être. J'avoue que j'ai fréquenté peu de marmots, mais les rares fois où la vie a voulu se moquer de moi en m'en mettant un dans les pattes, ils me sont toujours apparu comme des petites choses braillardes, babillant sans queue ni tête jusqu'à atteindre un certain stade de développement où leurs paroles et leur comportement deviennent moins incohérent. Enfin, c'est vous l'experte, je m'en remets donc à votre jugement.

*Le repas avait pris fin, et alors que ses doigts baladeurs étaient coincés sous la table entre les genoux de Jane, il fut surpris par un excès d'humeur de celle-ci à l'encontre d'on ne sait qui. Excès qu'il mit sur les hormones féminines, le fléau de l'homme comme le disait Connor O'Brien. Plus inquiet à l'idée que la demoiselle se trouve indisposée à recevoir charnellement le botaniste qu'à la menace Fletcherienne, il joua toutefois le jeu de lui prêter une oreille attentive, juste pour mieux masquer ses réelles pensées.*

Pourquoi donc ferais-je affaire avec un truand ? Je ne suis qu'un botaniste qui essaye de maintenir la place qu'il s'est fait dans le monde scientifique. Mes aspirations se nomment « publication » et « découverte », rien d'aussi passionnant et répréhensible qu'un roman noir.

*Dit-il avec son sourire le plus innocent.*

Mais qu'à donc fait ce briguant pour s'attirer vos foudres ? Je sens que vous en avez gros sur le cœur.

*Dit-il en tapotant le haut du sein gauche de la jeune femme alors que son autre bras entourait sa taille. Elle semblait particulièrement aimer se trouver sur ses genoux, ce qui donna à nouveau quelques idées coquines à l'homme encore naïf des noms à venir.*

Racontez moi toute cette histoire dont je ne connais que des bribes, et s'il le faut j'irai me venger de lui pour vous.

*Conclue-t-il en déposant un baiser près de sa mâchoire, tout sourire dans son rôle d'homme aimant, sentant ce petit bout de femme tremblante entre ses griffes dans un mélange de colère et de trouble. Il conserva son visage niché dans son cou, glissant le bout de son nez contre sa peau d'une manière cajoleuse.*

J'ai déjà obtenu ce que je voulais, cette pointe de jalousie est tout ce que ma manipulation réclamait. Et pour ma défense, c'était facile, c'est vous qui fournissez la matière avec laquelle je vous attaque. Je n'irai pas plus loin, je prends votre menace bien trop au sérieux pour ça.

*Il laissa Jane se lever et le quitter, n'ajoutant que quelques mots alors qu'elle s'éloignait déjà avec une timidité palpable.*

Et me voilà enchanté, vous faites un sujet beaucoup plus plaisant que mon assistante !

*Au retour de Jane, la conversation reprit la fausse apparence d'un cours de botanique.*

Je ne pensais pas que le sujet vous passionnerait. Même en laissant les aphrodisiaques de côté, toutes les plantes sont séduisantes, les fleurs sont façonnées dans le désir par essence même. Que ce soit celles dont le seul pouvoir est leur ornementale beauté, celles à l'odeur envoûtante, celles aux poisons pernicieux, celles qui vous enchantent les sens, qui vous font voir le monde de 1000 autres couleurs, celles qui vous piègent ou vous sauvent, qui vous soignent ou vous condamnent, elles sont toutes attrayantes. Ce que vous me demandez là est aussi vaste que la botanique elle-même. Si vous avez quelque chose en tête, mon cœur, il faudra être plus précise que cela.

*Dit-il en gouttant aux mets apportés mais en comptant sur un tout autre fruit pour un dessert digne de ce nom.*
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