[Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28]
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Arthur M. Fletcher Admin
Messages : 251 Date d'inscription : 01/12/2016 Etudes, métier : "Y en a qu'appellent ça de la camelote, moi j'appelle ça des trésors..." Baguette : Bois d'Aubépine, Cheveu de Vélane, 34 cm, souple.
Sujet: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Jeu 29 Juin - 20:18
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Daisy Gloom Admin
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Sujet: Re: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Dim 9 Juil - 15:02
It's more than I can stand
Les journées allongeaient de jour en jour, s’étiraient jusqu’à réduire les doux moments de ténèbres nocturnes à une poignée d’heures. La vie animait soudainement les soirées en d’autres saisons calmes et pesantes, l’on entendait les cris des enfants qui se poursuivaient, ceux des adultes qui les reprenaient à l’ordre, même la faune de New-York était agitée par un souffle nouveau. Seuls les rats et autres nuisibles fuyaient la chaleur en se terrant dans les lieux les plus ombragés, les plus malodorants, là où ils se repaissaient de la noirceur et de la splendeur des bas-fonds new-yorkais. Les oiseaux masquaient ce manque d’animation sur le sol bitumé par leur chant et leurs battements d’ailes qui créaient une douce symphonie qui ne manquait de réveiller les plus réceptifs ou ceux au sommeil le plus léger. Qui alors, accueillaient en grinçant des dents cette mélodie, soufflant et se cachant sous l'oreiller. Le rossignol qu’était Daisy occupait souvent ses matinées, assise sur le rebord de sa fenêtre, à contempler de ses yeux clairs le ciel d'une couleur similaire avec toute sa rêverie printanière. Le soleil de ce matin là léchait sa peau dans une caresse qui lui semblait presque affectueuse, venait frôler ses joues si pâles. Les reflets d’or sur ses cheveux illuminaient sa petite chambre d’un scintillement nouveau, d’une lumière chaude qui lui faisait apprécier les longues heures passées avec pour seule compagnie sa solitude et son esprit. C’était pour des journées comme celles-là, quand la chaleur était modérée et le soleil radieux, que Daisy chantait et parvenait à insuffler autant d’âme dans ses chants. En outre, depuis sa rencontre avec le vampire, elle se surprenait à sourire plus souvent, plus sincèrement. Sanguini et son triste destin lui avaient ouvert les yeux, lui avaient donné matière à relativiser sur sa propre situation, lui avaient redonné espoir pour l'avenir. La légèreté du vampire sur son passé et sa volonté incroyable de se forger un nouveau présent l’inspiraient, tout autant que la force de caractère, l’indépendance et la puissance qui émanaient d’Erato.
C’est pendant ces réflexions qu’elle reçut la chouette d’Arthur. La missive pliée entre ses doigts, elle caressa du dos de la main le volatile et lui offrit quelques friandises avant de la laisser s’envoler vers d’autres cieux. Après avoir admiré son envol, elle déplia le morceau de parchemin, qu’elle rangea après lecture dans l’un des tiroirs de sa coiffeuse. Là où chaque "billet d'amour" que lui envoyait Arthur trouvait sa place. Elle n’avait de toute évidence pas d'autre choix que de satisfaire le nouveau riche, et aurait-ce été dans un autre lieu, elle aurait probablement chéri la nouvelle. Pour autant, il s’agissait certes de la demeure d’Arthur, mais également celle de sa femme. Sa pauvre femme, dont le sort était peut-être pire que le sien, à rester liée par le nom à un homme qui la trompait ouvertement, et qui n’avait de «mari » que l’appellation. Plus encore, qui lui avait donné un enfant dont il ne voulait pas. Chaque fois qu’elle songeait au destin de Mme Eleanor Fletcher, Daisy était submergée par une vague de compassion et de soutien silencieux tout autant qu'elle se sentait rongée par la culpabilité. Après tout, elles côtoyaient le même homme au quotidien, pour des raisons sans aucun doute tout aussi floues pour l’une que pour l’autre. Mais toutes deux vivaient sur des plans différents la même situation. L’une pour le jour, et l’autre pour la nuit. Elle n’osait imaginer la rage et l’affront qui devaient écumer de Mme Fletcher, chaque fois qu’elle assistait au départ de son époux. Le départ de son époux qui venait la rejoindre, elle. Ou d'autres bras. Si Daisy insistait parfois autant pour qu’Arthur mette fin à ce mariage sans fondement, c’était tout autant pour elle-même que pour Eleanor, qui restait enchaînée par… Devoir ? Il paraissait peu probable qu’il s’agisse d’amour. Si la demi-vélane avait choisi de croire à une liaison maudite, Mme Fletcher, la pauvre, n’avait probablement pas tant de choix.
- Arthur, tu seras ma perte, adressa t-elle au silence d'une voix pourtant tendre.
Après avoir réduit d'un coup de baguette les quelques affaires qu’elle jugeait essentielles pour un séjour à durée indéterminée, et les avoir dissimulées dans son sac à main, elle sortit en robe légère –l’une des seules qu’elle possédait, et qu’elle s’était accordée peu après la fin de sa scolarité- du bâtiment pour venir s'abriter des regards à quelques ruelles de là. Le Transplanage n’était pas même pensable depuis sa petite chambre, avec un voisinage qui était presque exclusivement Non-Maj’. Après avoir vérifié une dizaine de fois qu’aucun curieux n'était dans les parages, elle tourna sur elle-même et atterrit avec un bruit de claquement caractéristique devant la demeure Fletcher. Qui avait dû connaître son heure de gloire, mais qui à présent, aurait fait fuir n'importe quel passant. Sa baguette magique rejoignit sa valise miniaturisée, et elle prit une inspiration qui apaisa son cœur affolé avant de sonner à la porte d’entrée. Il lui était impensable de pénétrer sans autorisation dans une demeure qui était tout autant celle de son amant, que celle de la femme qu’elle contribuait à déshonorer. Cette simple pensée accentua son malaise, qu’elle tenta de chasser avec une expression déterminée, le temps que le maître des lieux daigne répondre.
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Sujet: Re: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Dim 9 Juil - 21:23
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Daisy Gloom Admin
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Sujet: Re: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Dim 9 Juil - 23:04
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Attentive à chaque parole du monologue de son amant, Daisy n'aurait su dire s'il lui avait étonnamment manqué ou bien si, au contraire, elle aurait mieux fait de prendre un café plus corsé ce matin là. Ce qu'elle avait principalement retenu, c'était que ses nouvelles bottes étaient belles. Elle jeta un coup d'oeil aux pieds d'Arthur, effectivement recouverts de bottes qui semblaient hors de prix et tranchaient nettement avec le reste des habits de l'homme. Elle reporta toutefois son attention aux dernières paroles qu'il prononça, et le désespoir qu'elle reconnut dans ses intonations réchauffèrent sa poitrine d'une vague de tendresse pour l'incorrigible malfrat. Mais un tel emportement lui semblait inhabituel, elle qui était habituée à fréquenter la version sobre de l'Irlandais et non ce flot de paroles chanceuses d'avoir du sens tant elles étaient débitées avec hâte.
Deux choses lui apparaissaient alors. D'abord, Arthur avait eu mal. Ensuite, il avait fumé. Et probablement bu.
Daisy arqua un sourcil, en parfaite copie d'une mère face aux excuses d'un enfant qui portait toutes les traces de ses bêtises sur lui. Cependant définitivement amadouée par la dernière phrase de l'Irlandais, elle esquissa un sourire et fit l'une des seules choses qu'elle savait capables de réduire au silence son bavard d'amant. Elle posa une main sur sa joue rugueuse et l'embrassa. Elle entra ensuite dans la demeure non sans une inspiration pour se donner du courage. Délicatement, elle saisit la main gauche d'Arthur et l'entraîna à sa suite vers le lieu du crime. Le second sourcil rejoignit le deuxième à la vue du désastre, et elle s'interrogea un instant sur la masse de l'homme, pour parvenir à infliger tant de mal à cette pauvre table.
- Arthur, nous sommes des sorciers, rappela-t-elle avec douceur en se tournant vers lui.
Pour démontrer ses paroles, elle sortit sa baguette et recolla d'un sortilège informulé les différents bouts de la table. Avec un sourire indulgent, elle se posta face à Arthur et inspecta son piteux état de ses yeux clairs.
- Assieds-toi, je vais soigner ça, dit t-elle en passant le pouce sous la lèvre ouverte du malfrat. Et sans alcool, précisa t-elle ensuite en lui adressant un regard plus sévère.
Sans lui laisser le choix de lui obéir ou pas, elle l'installa sur le fauteuil le plus proche -elle aurait pu le faire asseoir sur la table, mais il aurait été capable de faire un caprice- et prit place entre ses jambes. Elle dit défiler le bout de sa baguette le long de la lèvre ensanglantée de l'Irlandais, tout en prononçant des sortilèges de guérison, les mêmes que ceux qu'elle avait utilisé pour soigner la plaie qui lui avait valu la rencontre avec Sanguini. Elle parvint à refermer la lèvre d'Arthur et eut une pensée tendre pour Jane, qui lui avait enseigné ces sorts lors de leur dernière année à Ilvermorny. Elle abaissa sa baguette une fois le visage séduisant qui lui faisait face remis à neuf, et croisa le regard sombre de son amant avec amusement.
- Tu m'aurais donc emmenée avec toi ? Je suis flattée. Mais tu vois, nul besoin de quitter le pays, à présent.
Elle inspecta les lieux pour la première fois depuis son entrée dans la demeure et laissa ses lèvres se retrousser en une expression douce et ajouta :
- D'autant plus que je suis venue te rejoindre ici, ce serait mal venu de partir maintenant.
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Sujet: Re: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Mer 16 Aoû - 19:22
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Sujet: Re: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Ven 18 Aoû - 0:49
It's more than I can stand
Une expression surprise mais particulièrement touchée illumina les traits de Daisy. Les mots doux d'Arthur étaient rares, excepté lorsqu'il avait trop bu, ou lorsqu'il voulait la charmer pour obtenir une attention. Que ces paroles soient prononcées aussi spontanément, était un événement auquel elle n'était pas habituée.
Le sachant cependant peu porté au sentimentalisme, elle n'insista pas plus et se contenta de couvrir ses joues devenues rosées de ses deux mains frêles. Elle acquiesça ensuite et lui offrit un sourire avant de le suivre. Elle en profita pour détailler du regard le décor Fletcherien, mémorisant dans une attention légèrement envieuse la demeure que partagaient les deux époux. Mais dont la décoration pour le moins... Usée dénotait plus de la touche du mari que de celle de la femme.
- Tu sais que je joue rarement ? Même si cela restera une joie de te faire écouter ce que tu souhaiteras.
Le piano était une passion qu'elle avait développé dans sa jeunesse, à l'orphelinat de Priam tandis qu'elle écoutait à la porte du directeur les airs les plus célèbres de cet instrument qu'elle entendait résonner dans la chambre de l'homme. La curiosité l'avait poussée à s'introduire dans la bibliothèque la nuit -zone strictement interdite aux enfants- pour essayer de dénicher des bouquins d'instruction de solfège. C'est donc en autodidacte qu'elle fit l'expérience de sa première approche de la musique. Le piano était l'instrument privilégié pour accompagner sa voix, qu'elle avait découvert par hasard lors des rares moments de tranquillité à l'orphelinat. C'est à Ilvermorny, des années plus tard, qu'elle développa réellement son don et qu'elle profita des connaissances mises à disposition de l'école pour renforcer son savoir en musique. C'est là-bas qu'un piano reçut pour la première fois les émotions inscrites au bout de ses doigts.
Elle se remémora ces années avec un sourire nostalgique, conservant un lien particulier avec cet instrument, bien qu'elle ait touché à d'autres depuis. Le piano n'était pas celui qui reproduisait le plus le timbre de la voix humaine, et pourtant il était celui qui la touchait le plus pour ses sonorités. Le son était souvent limpide, chez un piano, il était impossible de prétendre une fois que l'on appuyait sur les touches. Chaque émotion était transmise sans filtre, et chaque morceau nécessitait l'émotion adéquate pour pouvoir être interprété. C'était à la fois un travail d'acteur, qui consistait parfois à ressentir des émotions absentes, et un travail de pureté, d'ouverture de soi pour laisser accès à quiconque le souhaitait au plus profond de son être.
- Jusqu'à quand suis-je libre de rester ? Tu ne me l'as pas précisé.
Elle évita volontairement la formulation "Quand Eléanor doit-elle revenir ?", tout d'abord parce qu'elle préférait évoquer le nom de l'épouse Fletcher en présence d'Arthur, et ensuite parce que cela lui rappelait chaque fois sa propre culpabilité à l'idée de fouler le sol qui appartenait -en partie- à la femme. Ainsi que sa culpabilité à contribuer à cocufier cette même femme, qui la pauvre n'avait probablement pas mérité autant.
Quand ils arrivèrent devant le piano, elle ne put s'empêcher de faire glisser ses doigts sur la surface de l'instrument. Peut-être était-ce un produit de son imagination, mais il lui semblait alors sentir la vibration du piano, son âme, si l'on croyait en ces choses là. Un véritable sourire d'enchantement naquit à ses lèvres, et elle regarda Arthur avec des yeux implorants, les mêmes qu'un enfant -ainsi que beaucoup d'adultes- auraient devant une boutique de confiseries.
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Sujet: Re: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Ven 18 Aoû - 1:18
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Sujet: Re: [Daisy & Arthur] His eyes upon your face ; His hand upon your hand. [29 Juin 28] Sam 19 Aoû - 20:50
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Le regard indulgent que posa Daisy sur son amant s'accompagna d'une lueur de culpabilité. Elle s'abstint de tout commentaire quant aux relations d'Arthur avec sa génitrice, tout comme elle se serait abstenue de tout commentaire pour n'importe quel homme. Des rares comportements masculins qu'elle avait observés, elle avait tiré cette leçon : ne pas toucher aux mamans.
Elle eut plus de mal, en revanche, à conserver un visage impassible à l'évocation de l'épouse Fletcher. Elle eut un air incrédule, estomaquée par la relation entre l'homme et la femme, même après ces quelques années. Parfois, elle se demandait si leurs mauvaises relations étaient une manière de satisfaire chez les deux personnages des tendances sado-masochistes qu'ils se refusaient à satisfaire par d'autres... Voies. Elle se retint de plisser le nez au cheminement de ses pensées et se concentra sur le contenu de la malle.
Elle se permit un sourire doux et s'agenouilla devant le bagage, non sans adresser un regard réprobateur -et légèrement amusé- à son amant pour son avant-dernière phrase. De ses doigts fins, elle saisit les premières partitions et les feuilleta avec précaution. Emerveillée par ces trésors du siècle précédent, elle se perdit quelques longues secondes dans la lecture des notes, chantonnant pour accompagner sa lecture et se donner une meilleure idée des morceaux. Ses boucles blondes frôlaient la peau délicate de sa mâchoire tandis qu'elle inclinait légèrement la tête sur le côté droit, absorbée par cette découverte. Elle s'attarda sur l'un des livrets d'opéra, qu'elle conserva avec elle en se relevant. Le nez plongé dans le livret, elle prit la parole d'une voix pensive.
- Je chante peu d'opéra pour le public... C'est dommage, mais il faut s'adapter aux moeurs de son temps, j'imagine, déplora-t-elle dans un sourire avant de finalement reporter son attention sur Arthur.
Après avoir délicatement reposé le livret à sa place, elle caressa brièvement la nuque de son amant.
- Merci, ça me fait très plaisir, souffla-t-elle avec reconnaissance.
Elle se décala d'elle-même avant que l'homme ne le fasse pour elle, le sachant peu résistant au désir d'éradiquer toute forme de mièvrerie. Même s'il s'agissait de la part d'Arthur à laquelle elle se raccrochait désespérément pour éconduire les cruels doutes et appels au bon sens de sa conscience.
- Et avant que tu ne poses la question, j'ai bien ramené les derniers dessous que tu m'as offerts.
Daisy lui adressa une oeillade amusée et légèrement séductrice. Les mauvais sentiments qui lui tiraillaient la conscience renforçaient son désir de s'attacher aux émotions les plus plaisantes et les plus saines de leur relation. Dans l'hypothèse où leur relation pouvait être qualifiée de "saine" sous un certain jour. Là encore, elle préféra ne pas creuser cette réflexion. Ses traits se rembrunirent soudainement en pensant aux prochaines paroles qu'elle allait prononcer.
- Accepterais-tu que je voie une ou deux... Connaissances, pendant que je suis ici ? Je sais que tu n'aimes pas l'idée que je sorte sans toi, mais c'est une faveur que je te demande, dit-elle posément mais avec un air de supplique.
Elle demeura tendue le temps de connaître la réponse, et surtout la réaction d'Arthur. Si jamais il acceptait, cela lui donnerait l'occasion de revoir Jane après un si long temps d'absence, ainsi que de répondre favorablement à la curieuse missive de Diane. Cette dernière l'inquiétait légèrement, mais elle se voyait mal refuser. Plus particulièrement, elle se voyait mal affronter la contrariété de cette femme. Bien qu'à choisir entre la colère d'Arthur et celle de Diane, elle n'aurait su prévoir laquelle lui serait la plus néfaste.