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 [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928

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MessageSujet: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptyDim 25 Juin - 11:45

Avril 1928 : Aie confiance, crois-en moi, que je puisse veiller sur toi…


- Où est-elle ?
- Vous ne pouvez pas y aller Mrs Murray.
- Lee …
- Dans l’arrière salle, avec …



*Mais il n’eut le temps d’en dire plus. D’une démarche assurée, elle s’avançait déjà vers ce qu’elle se doutait être une débâcle charnelle. La réputation de Miko Témachi était faite depuis fort longtemps dans les bas-fonds New-Yorkais. Beaucoup disaient qu’il valait mieux éviter le dragon vert, mais ne pouvaient s’empêcher d’y retourner encore une fois ou deux, rien que pour Elle. Si elle n’était pas comblée par sa famille et la femme qu’elle avait fini par devenir, Mrs Murray aurait ressenti quelques jalousies face à cette créature du démon qu’elle connaissait depuis quelques années maintenant.

Un jour, le Macusa, après de nombreuses plaintes, avait choisi de faire une descente au Dragon Vert, afin de rétablir l’ordre et la sécurité dans les lieux. On les accusait de vols de dragots, vols d’informations et d’activités peu recommandés. Ils étaient quinze à être venus, issus de différents services comme à chaque intervention. Aucun combat n’avait eu lieu, mais on y avait retrouvé toute sorte de substances, de potions à destination de la clientèle. Soupçonné d’être un refuge aux Pro-Grindelwald ou un refuge tout sauf sain pour la population New-Yorkaise, bien des choses avaient été confisquées. Mais de cette descente-là pourtant, tous n’en avaient retenu qu’une seule chose : la condamnation des frères Nakagawa.

Depuis, le Macusa surveillait vivement les activités du Dragon Vert. Aucune descente n’avait plus eu lieu, mais tous savaient qu’elle pouvait être décidée à tout moment. Autant dire que les Macusiens n’y étaient pas les bienvenus pourtant une femme les tenait au courant. Une femme les informait des plaintes reçues, des conséquences envisagées. Elle venait de temps à autres et discutait avec eux, afin d’entretenir leurs relations. On appréciait peu sa visite, et pourtant, c’était bien plus qu’une simple tolérance à son égard. Il y avait quelque chose de vif dans son regard, quelque chose d’assurée dans sa prestance, et un secret qui résonnait profondément en elle. D’elle, ils savaient bien des choses, notamment son lien marital avec l’un des Pro-Grindelwald. Peut-être était-ce pour cette raison qu’on la laissait aller et venir, qu’on osait s’engager dans une discussion avec elle. Et en contrepartie de ce qu’elle pouvait voir, on achetait sa parole par une information qui lui était nécessaire. Le réseau japonais était sous-estimé par beaucoup, mais Helen avait appris à le connaître. Plusieurs fois, elle avait pu trouver le criminel qu’elle recherchait grâce aux informations données. Plusieurs fois avait-elle pu agir dans les deux camps, grâce à eux. Ainsi ne les mésestimait-elle jamais, et leur rendait-elle un petit service lorsque l’information valait de l’or. Ici aussi, son oubliette était réputé. La rumeur disait que sur les frères Nakagawa, il avait fait des ravages.

A ce stade de notre histoire, on pourrait se demander pour quelles raisons, ils ne s’étaient pas débarrassés d’elle. Pour quelles raisons, acceptaient-ils l’épée de Damoclès qu’elle pouvait représenter alors qu’ils étaient aptes à simplement l’éliminer avec une facilité folle ? La réponse était toute simple : ils avaient tous à y gagner. Et dans cette guerre silencieuse et officieuse, cela avait toute sa valeur.

Helen passa la porte et les rideaux de perles qui séparaient la grande salle de l’arrière. Elle n’accorda aucun regard au spectacle qu’elle y trouva et tonna.*

Le bon temps est terminé, Messieurs. Retournez à vos épouses, maintenant ! Les déshabillés se rhabilleront à l’extérieur. Sortez !

*Elle dût user de sa baguette pour les faire sortir à coup d’expulso. Droite comme un piquet, elle s’avança et balaya d’un revers de magie tout ce qui se trouvait sur la table pour pouvoir s’y installer dans le silence. Elégamment, elle prit place sur une chaise et sortit de sa poche quelque chose de minuscule. Naturellement, et sans un regard pour le moment, elle lui rendit sa taille initiale : un dossier, dont l’épaisseur commençait à se faire sentir.*

Les quatre derniers mois. Soixante-neuf plaintes, lâcha-t-elle en posant son regard de glace sur Miko Témachi, enfin. Si vous souhaitez définitivement attirer l’attention du Macusa, sachez que vous n’en êtes pas loin. Je peux régler certaines affaires en interne, mais soixante-neuf plaintes ?

*Elle les balaya rapidement du regard : plaintes féminines comme masculines, sur divers abus, pratiquement, recèlement, etc. Helen soupira et fit glisser le dossier vers la concernée, avant de s’adosser à sa chaise, jambes croisées.*

Que cherchez-vous donc ?


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Miko Témachi

Miko Témachi

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MessageSujet: Re: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptyMar 27 Juin - 12:39

La lumière tamisée plongeait la pièce dans une ambiance intime, sensuelle. Une musique aux airs d’Orient emplissait nos oreilles, et un mélange de toutes sortes de parfums embaumaient nos narines – la plupart, des aphrodisiaques. C’était mon quotidien, c’était mon refuge. Doux repère qui nous faisait nous sentir vivant, loin des prétentieux de la haute société là-dehors, loin de nos vivaces ennemis, loin de nos douloureux problèmes alimentant nos sombres pensées. Un endroit dangereux pour le Macusa – mais en même temps, ils n’aimaient pas vraiment ce qu’ils ne pouvaient comprendre ou contrôler. Ils vivaient dans une simplicité d’esprit, et il m’était difficile de les entendre.

D’un simple coup de baguette, je fis verser un peu de liqueur dans deux tasses pour compléter mon breuvage. Une potion qui participait à l’élévation de l’âme, comme dirait certain. Pour parler simplement, c’était simplement une drogue provoquant des effets comparables à ceux de l’Opium – à une différence près que je tenais mes provisions d’une petite sorcière du Bronx m’ayant garantie sa qualité. Je ne faisais pas dans la petite marchandise – moi-même, je n’en étais pas une. Lorsque l’on demande à passer sa soirée avec Kumo (mon nom « professionnel »), on sait généralement à quoi s’attendre. Et je dis ça, bien évidemment, avec toute la modestie dont je suis capable.
Après l’avoir laissé poser quelques instants, j’attrapai ma potion dispersée dans deux tasses et l’apportai à la personne avec qui je m’apprêtais à passer ma nuit. Elle avait la peau couleur chocolat, et de beaux cheveux. Je ne devrais peut-être pas m’arrêter à des détails aussi superficiels, mais je ne pouvais pas vraiment m’en empêcher. Je suis superficielle. Je m’installai sur l’accoudoir du canapé où se trouvait ma cliente, et lui tendis une des tasses. Nous trinquâmes, et je la laissai prendre une première gorgée. Lentement, j’effleurai sa joue de ma main libre, et je la sentis frissonner d’émotion.

« Tu passes une bonne soirée ? » je lui murmurai en lui adressant un regard séducteur.
« Bonne soirée… c’est le terme, oui. »


Elle passa sa main derrière ma nuque pour attirer mon visage vers le sien, et déposa ses lèvres sur les miennes. Lentement, je sentais une symbiose s’installer entre nous – mais elle fut rapidement brisée par l’arrivée impromptue d’une femme que je connaissais bien. Son caractère tranchant et son autorité étaient bien réputés au sein du Dragon vert, ainsi que son impressionnante capacité à briser un moment. Sa voix raisonna dans la pièce, marquant la fin de la partie. Je levai les yeux au ciel, et saluai ma cliente. Au plaisir de se revoir.
Alors que la nouvelle arrivante, Helen Murray, s’installait, j’allai chercher un kimono aux tons pourpres, afin de passer une tenue plus décente. Je commençai à avoir l’habitude de ses décentes et de ses remontrances, même si cela faisait un moment que cela n’était pas arrivé. Je gagnai la table où se trouvait le service à thé, et commençai à préparer mon breuvage. Un léger sourire se dessina sur mon visage lorsque Mrs. Murray s’adressa à moi.

« Des plaintes, vous dites ? Je ne vous cache pas ma surprise. »

Evidemment, je feignais l’étonnement. Mon comportement n’avait pas toujours été irréprochable, ni même légal. Cependant, je ne tenais pas vraiment rigueur de la législation, des rappels à l’ordre du Macusa ou même de ce qu’il pouvait m’arriver. Je me savais hors de danger. Après avoir versé le thé maintenant infusé dans deux tasses, je m’approchai de la table où s’était installée Mrs. Murray et lui en tendis une.

« Un peu de thé, Mrs. Murray ? Je vous sens tendue, ce soir. »

Je m’installai sur une chaise, en face d’elle, en souriant.

« Evidemment, ce ne sont pas des avances. Ce serait incroyablement déplacé, alors que vous êtes venu pour… excusez-moi mais, quelle est la raison de votre visite, exactement ? »

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MessageSujet: Re: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptyVen 30 Juin - 23:48

Avril 1928 : Aie confiance, crois-en moi, que je puisse veiller sur toi…


*Elle se pinça l’arête du nez pour s’intimer à un calme profond. Car en effet, Mrs Murray était assez tendue. Non parce qu’elle devait materner l’énergumène face à elle, qu’elle aurait pu apprécier dans d’autres circonstances, soi-dit passant ; mais parce que ses cauchemars avaient redoublé depuis quelques semaines, comme un avertissement. Elle s’y confrontait chaque nuit et se reposait fort peu, l’image du démon venant l’éveiller dès lors qu’elle s’abandonnait à un morphée perverti par la chrétienté.

Au mieux dissimulait-elle ses cernes, seulement son humeur demeurait plus cassante qu’à l’habituée. Les différentes effluves orientales accentuaient d’ailleurs cette migraine permanente ces derniers jours. C’était bien trop étouffant à son goût même après des visites suffisamment régulières.
Helen Murray posa alors un regard glacial sur son interlocutrice avant qu’un rictus n’apparaisse sur ses lèvres.*

Oui, étonnant n’est-ce pas ? Plus curieux encore, ce sont pour beaucoup des plaintes masculines, voire d’époux. Ils soupçonnent leurs épouses de nourrir un adultère fort fâcheux.

*Elle eut un rire forcé et pourtant il sonnait parfaitement vrai. L’habitude sans nul doute.*

Incongru n’est-ce pas ?

*Doucement, Helen accepta la tasse et la huma. Son époux l’avait mise en garde très tôt contre toute offrande à boire. Cependant, la tentation ce soir était présente, forte. Encore une fois en raison de ses tourments personnels. Tout tournait toujours autour de celui qui fut son frère. Helen, pour le coup, aurait aimé un certain repos. Seulement, elle n’avait aucune confiance en cette geisha tant prisée, pour ne pas dire que ses personnes de confiance se comptaient sur les doigts d’une main.*

Vous savez tout comme moi que vous devriez l’être, souffla-t-elle sur la tasse en la reposant. Le conditionnel est un mode souvent utilisé ces derniers temps.

*L’épouse abandonna la tasse et soupira en balayant le dossier vers la jeune femme, un brin exaspéré par cette insouciance qui la caractérisait. Or Helen était fort bien placée pour savoir que le Macusa commençait à s’éveiller, lentement mais sûrement, notamment en la personne de Weiss.*

Le Macusa s’intéresse de près à ceux qui ne suivent pas sa politique, déclara-t-elle en levant un doigt pour conserver la parole. Ce n’est pas nouveau, nous sommes d’accord, mais à ce jour, c’est différent. La manière forte est en négociation, et nous avons tous à y perdre. Si le Macusa se tourne à nouveau vers le Dragon Vert, tout votre univers sera mis à mal.

*Cette fois-ci un rire sincère fit trembler sa gorge. Elle perdait son temps et elle le savait fort bien. Or pour les affaires, il fallait se battre, se démener pour les tenir florissantes voire les sauver. Idée qu’elle tenait de Mr Murray, bien sûr. Le Macusa ne pouvait mettre la main sur ce qu’elle défendait, à sa manière. On n’empiétait pas sur les affaires d’une Murray, c’était une règle d’or à ne pas braver, Weiss ou non. Helen savait devoir jouer sur tous les plans si elle voulait parvenir à ses fins sans aucun sacrifice douloureux. Une partie d’échecs fort difficile quand chacun n’y mettait pas un minimum du sien…*

Je perds mon temps, comme à chaque fois. Mais tant que vous ne serez pas plus discrète, que vous continuerez de donner au Congrès des excuses, je serai obligée d’interrompre vos … soirées. Attribution fort ingrate c’est certain, commenta-t-elle plus pour elle-même.

*Elle eut un soupir et pointa sa baguette sur le dossier qu’elle brûla, sans sourciller. Deux beuglantes apparurent alors, encore cachetées.*

Interceptées avant qu’elles n’atteignent des bureaux plus importants que le mien. Ce ne sont pas les premières, l'informa Mrs Murray sur le ton de la conversation. La première est apparue il y a trois semaines avec des accusations à l’encontre de vous et du Dragon Vert. Les accusations portaient sur des activités hautement illégales, et divulguaient des informations dangereuses grandement susceptibles d’attirer le Congrès. Notamment sur différentes vendettas et trafics. Quelqu’un cherche à compromettre le Dragon Vert. Mais là encore je suppose que c’est sans importance, n’est-il pas, Miko Témachi ? demanda-t-elle quasi rhétoriquement en se penchant vers la Geisha.


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Miko Témachi

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MessageSujet: Re: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptyDim 2 Juil - 16:45

Avril 1928 : Aie confiance, crois-en moi, que je puisse veiller sur toi…
Je fixai Mrs. Murray avec un regard intéressé. Non pas par ce qu’elle avait à me dire – sur ce sujet, je savais à peu près à quoi m’attendre. Mais plutôt par la personne qui me faisait face. Je savais avoir raison lorsque je disais qu’elle était fatiguée, tendue, rongée de l’intérieur par son métier. S’il y avait bien une chose que je n’aurais jamais aimé faire, c’est bien travailler au Macusa. Les responsabilités et les enjeux étaient beaucoup trop importants pour qu’une personne puisse les endosser sans jamais craquer. Je n’étais pas du genre à être fragile, mais je pense que n’importe qui deviendrait fou au fil du temps. J’avais choisi une vie d’insouciance et de tranquillité, et je ne regrettais absolument pas mon choix. Je n’avais peut-être pas le travail le plus gratifiant au monde, mais au moins étais-je en contact avec des gens profondément vivants – car j’étais persuadée que le costume du Macusa vous faisait perdre votre humanité. De plus, j’étais libre d’être qui je voulais, de vivre comme je le voulais, et d’être fidèle à mes convictions. Enfin, cela était vrai dans les moments où le Macusa daignait me laisser en paix.

« Je trouve ça assez ironique. Vous savez, Mrs. Murray, je reçois ici autant d’hommes que de femmes. Chacun pour passer un bon moment, loin de leurs broutilles quotidiennes. Et je ne reçois que très peu de plaintes venant de femmes accusant leurs maris de tromperies – par contre, dès que l’inverse se produit, on trouve cela inacceptable. Je trouve cela ridicule. D’autant plus que je suis celle qui reçoit les plaintes, mais je ne suis pas celle qui commet l’adultère. Vous saisissez l’ironie, Mrs. Murray ? »

J’attrapai ma tasse de thé et avalai une première gorgée. L’infusion était encore chaude, difficilement appréciable. A moins que cela ne soit dû à l’atmosphère emplie d’accusations et d’animosité qui planait dans cette pièce ? Je ne saurais dire. Mon attention était focalisée sur la jeune femme en face de moi. Elle avait de beaux cheveux bruns, la peau très blanche – certainement dû à un manque de fatigue – et de jolis yeux noisette. Helen Murray était une belle femme, elle devait enchaîner succès sur succès au Macusa. Car c’était bien connu – tout réussissait aux belles femmes. J’en étais la preuve vivante. Rien ne m’avait assuré qu’à mon arrivée aux Etats-Unis, je devienne une femme que le Macusa redoutait autant qu’il exécrait. Si je n’avais pas attiré le regard et l’attention des hommes, je serais peut-être encore dans la rue, aujourd’hui. Ou morte. Ou les deux. On ne peut savoir ce que nous réserve l’avenir (même si de nombreuses voyantes persistent à vouloir dire le contraire, mais je n’y croyais pas) ; il faut alors se donner les moyens de réussir, se tenir prêt à affronter chaque moment dur. Car il y en aura. Moi, j’avais choisi de tout miser sur mon physique – Mrs. Murray avait vraisemblablement choisi la notoriété lorsqu’elle avait rejoint les rangs du Macusa. Soit. Au fond, je ne la détestais pas. Mais nos choix, nos chemins ont décidé que nous ne pourrions pas être amie. Pas dans ce contexte-là.
Plus Mrs. Murray parlait, plus mon sourire s’évanouissait pour laisser place à un air agacé. Je ne me sentais nullement menacée ou inquiétée par ce qu’elle m’apprenait – peut-être aurais-je dû. Mais à mes yeux, cette situation tournait au ridicule.

« Soyons honnête un instant, Mrs. Murray. Le Macusa n’a pas besoin de prouver ce qui saute aux yeux, n’est-ce pas ? Il n’a pas besoin de preuves pour révéler au grand jour les activités illicites du Dragon vert et de ses employés. C’est une évidence pour tout le monde. Si le Macusa voulait faire tomber le Dragon, il pourrait le faire en un claquement de doigt. »

Pour ponctuer mes dires, je fis claquer mes doigts devant les yeux de la macusienne. Cette situation m’énervait, mais je savais faire preuve de sang-froid à toute épreuve.

« Alors arrêtons de tourner autour du pot, non ? Si vous voulez m’arrêter et fermer cet endroit, faites-le. Ou alors, laissez-nous tranquille. Je ne vois pas pourquoi je devrais être discrète, alors que tout le monde sait ce qu’il se trame ici. Envoyez-moi au Pénitencier, qu’on n’en parle plus. »

Je m’adossai contre ma chaise, adoptant une attitude nonchalante, mais toujours empreinte de grâce. J’attrapai ma tasse qui avait quelque peu refroidi, et pus la boire avec délectation cette fois-ci.

« Mais le Macusa a besoin du Dragon vert, n’est-ce pas ? Parce qu’il sait qu’ici, il pourra se tenir informé. D’ailleurs n’est-ce pas l’objet des nombreuses visites dont vous nous faites l’honneur ? »

Je retrouvai un semblant de sourire. Un poil arrogant, je devais le reconnaître. Mais les personnes à qui j’adressais un sourire franc et honnête se comptaient sur les doigts d’une main, à vrai dire. Et puis, faire des courbettes à Mrs. Murray serait bien inutile. Cela fait un moment qu’elle et moi, avions arrêté ce petit jeu.
Je laissai un soupire s’échapper de mes lèvres. Je n’accordais pas vraiment d’importance à notre entrevue, je n’avais d’ailleurs même pas daigné jeter un coup d’œil aux beuglantes posées face à moi. Elles exploseront bien à un moment ou à un autre, et je trouvais cela relativement drôle. Mais je devais reconnaître qu’une chose qu’avait dit la macusienne m’avait interpellé.

« Vous avez dit que quelqu’un cherche à compromettre le Dragon vert. Que sait le Macusa à propos de cette personne ? »

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MessageSujet: Re: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptyLun 3 Juil - 21:35

Avril 1928 : Aie confiance, crois-en moi, que je puisse veiller sur toi…


*Helen Murray était-elle encore humaine ? Bonne question. Ce matin encore, le miroir reflétait son reflet. Face à ses cernes, la comparaison avec un zombie restait potentiellement acceptable. Etait-elle sans cœur ? Hum, pas vraiment. Et pour cause, Helen Murray avait quelque chose à perdre, quelque chose de très précieux. Ce qui occasionnait, naturellement, un sentiment de peur certain, lequel la rendait incroyablement humaine bien qu’elle n’en laissait rien soupçonner. Le MACUSA, comme l’entendait la sulfureuse geisha, était effectivement un lieu tout en rigidité et en froideur. Deux traits que l’on retrouvait en la personnalité de Mrs Murray. On ne s’amusait ni ne riait au MACUSA et chaque rictus était aussi faux que la sincérité émanant d’un « Bonjour Mrs Murray ». On pourrait croire alors qu’Helen ne devait son humanité qu’à son époux et son fils, ce qui n’était pas entièrement faux. Nonobstant, l’épouse avait une particularité qu’on ne pouvait négliger dès lors qu’on en savait plus sur son compte : Helen Murray faisait partie du MACUSA sans que le MACUSA fasse parti d’elle. Autrement dit, certaines idées les rapprochaient et les liaient étroitement. Pour autant, elle commençait à s’en méfier incroyablement. Les méthodes macusiennes ne lui plaisaient que peu. Helen avait pitié des no-maj là où le MACUSA souhaitait sauver les sorciers. Une fois de plus, un seul nom derrière cette valeur : Edgar Travers.
Parallèlement, la sorcière maudissait les Adeptes de Salem qui les mettaient tous en danger et amenaient à des généralités non fondées. En cela, elle était prête à les décimer avec l’aide du MACUSA, pour protéger son fils, et leurs deux mondes. L’ancienne petite fille en elle avait cru à une possible coexistence, sans que tous n’aient à se cacher. Seulement, elle avait renoncé à cette utopie très vite, raison pour laquelle elle avait rejoint les rangs macusiens au sens figuré comme au sens littéral. Mais cela, elle ne pouvait l’expliquer à la délicieuse femme devant elle, si tenté qu’elle en ait eu envie. *

J’ai, disons, un regard tout autre sur la question, répliqua-t-elle dans un petit rictus amusé, et je suis d’ailleurs étonnée que cela vous surprenne quand nous savons toutes deux qu’une femme peut se faire bien plus dangereuse qu’un homme.

*Elle fit une pause de quelques secondes et reprit d’un ton aussi moqueur qu’entendu.*

Les femmes savent entendre comme divulguer les informations qui leur paraissent judicieuses. La femme est un poison qui sait parfaitement comment atteindre un cœur, qu’il soit fait de pierre ou de passion. Il y a deux raisons à ces plaintes : la fierté masculine et la peur d’un secret dévoilé. Et c’est ce que j’apprécie chez vous : vous êtes un nid à secrets, un diamant noir aussi précieux que mauvais. Ne voyez pas là une offense de ma part, après tout, vous cherchez à connaître le mien, le secret qui préoccupe mon esprit, déclara-t-elle en plissant légèrement le regard. Vous n’avez jamais pris la peine de m’écouter autant jusque-là.

*Et le jeu de rôle s’inversa. Helen Murray devint la nonchalante, l’amusée tandis que son interlocutrice se laissait envahir par l’agacement. Or, la macusienne se sentait obligée d’en passer par-là, d’une part pour que l’animosité s’estompe et d’autre part pour que la geisha comprenne l’enjeu exceptionnel de sa visite. Ainsi ne fut-il pas si étonnant de voir la sorcière lui adresser un sourire franc presque … « taquin » avant de suivre les doigts s’activant devant elle.*

Si, il en a besoin, la contredit alors la sorcière en posant son regard brun dans les prunelles chaudes de la jeune femme, car la justice n’est pas toujours de son côté. Mon époux saurait parfaitement trouver la faille s’il advenait que vous soyez accusés sans preuve. Or les preuves, ma chère, ne sortiront pas d’ici tant que je m’opposerai entre les deux. Car le MACUSA n’a nullement besoin de vous, vous n’êtes qu’une seringue dans son pied, dangereuse certes mais inutile,
trancha-t-elle enfin sans prendre de pincette.

*L’heure de la bouderie sonna alors et Helen retint un rictus franchement moqueur et acide devant l’emportement de la geisha.*

Cessez de jouer à l’enfant capricieuse. Le Congrès vous surveille de près et certains donneraient n’importe quoi pour vous avoir à leur service, pour contrôler votre libre-arbitre. Ne leur donnez pas cette chance. Je partage les valeurs des macusiens mais sûrement pas leurs méthodes barbares. Vous ne voudriez pas connaître le même sort que certains. Vous pouvez croire le contraire et en rire, mais je vous déconseille fortement de les prendre à la légère, la conseilla-t-elle avec un peu plus de froideur cette fois-ci. Quant à mes visites …

*Sa posture changea alors. La sorcière se pencha et s’appuya sur ses coudes, comme pour se rapprocher de la geisha. Son regard brûlait d’un certain mélange entre l’amusement, la sincérité et la froideur d’une femme d’affaire. Helen Murray représentait un oxymore parfait, à la fois très utile et à double tranchant. Elle se plaisait souvent à connaître les préjugés que l’on nourrissait sur elle. Ils ne l’atteignaient absolument pas pour ne pas dire qu’ils lui étaient fort utiles. Pour autant, elle aurait aimé une conversation plus approfondie avec cette femme qui l’intriguait autant qu’elle la repoussait. Si souvent elle l’avait vu comme une enfant capricieuse, l’épouse Murray aurait aimé contempler la femme, la voir à l’œuvre, réellement. Car quelque chose en Miko Témachi éveillait sa curiosité.*

Je ne vous pensais pas si emplie de préjugés à mon égard, souffla-t-elle. Néanmoins, puis-je vous en blâmer ? Bien sûr que non. La confiance est une denrée fort rare de nos jours. Pour être honnête avec vous, ma chère, ce n’est pas le Macusa qui a besoin du Dragon Vert, mais moi, avoua-t-elle finalement en se reculant pour s’adosser à sa chaise. Mes visites nous laissent notre libre-arbitre à tous car mon travail est pour le moment estimé. Vous conviendrez que dans ces temps sombres, une part d’individualisme ou de négociations est utile, surtout quand nous avons quelque chose à perdre.

* Comme un enfant. Fait qui n’échapperait bientôt pas à ce cher Egon Weiss.
Ses yeux se posèrent sur les beuglantes. Son sort allait probablement s’estomper prochainement. On ne retenait pas une beuglante … de beugler, du moins pas éternellement. Mais tout ceci avait au moins eu le mérite d’atteindre l’attention de la geisha, ce qui jusque-là était une première.*

Le MACUSA ? Rien bien entendu. Il ne vaut mieux pas que cela parvienne dans les hautes sphères, répliqua-t-elle dans un soupir avant de se lever pour faire les cent pas pour réfléchir. Je penche pour des histoires de gangs, de Mafia. Le réseau du Dragon Vert est réputé pour son efficacité et son étendue. Beaucoup pensent que sur New-York plane une main … orientale. Ce qui est loin de plaire aux Mafias russe et italienne. Je n’en sais guère plus pour le moment mais j’y travaille.


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Miko Témachi

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MessageSujet: Re: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptyMer 5 Juil - 21:19

Avril 1928 : Aie confiance, crois-en moi, que je puisse veiller sur toi…
J’attrapai une petite boîte métallique posée sur la table autour de laquelle nous étions attablées, et l’ouvris. A l’intérieur, une dizaine de cigarettes attendaient d’être consommées. J’en pris une et l’allumai, avant de pousser l’objet vers mon interlocutrice en guise de proposition. « Nous savons toutes deux qu’une femme peut se faire bien plus dangereuse qu’un homme »… cette phrase raisonnait dans ma tête. Oui. A condition de savoir s’y prendre. Combien de fois avais-je croisé des femmes qui ne faisaient que subir leur condition ? Qui ne cherchait pas à être plus que ce qu’elle n’était ? Elles vivaient dans l’idée que leur sexe les conditionnait à une vie fade, sans honneur. Je trouvais cela extrêmement triste. Chez les Témachi, chaque femme vivait avec l’ambition de dépasser ses limites. D’être quelqu’un, quelqu’un d’important. Et chacune avait réussi. Ma mère était une femme d’affaire respectée dans ma ville natale. Ma petite sœur, une médicomage extrêmement douée. Moi, j’avais opté pour un côté un peu plus sombre, mais non pas dépourvu de grandeur. Je ne contrôlais pas la ville, mais au moins une partie. Mes activités faisaient que je connaissais les sombres petits secrets de certains hommes importants. En quelques années, j’avais bâti un petit empire qui ne demandait qu’à s’étendre de plus en plus. Mais le succès attire maintes convoitises et maintes jalousies, je devais me montrer de plus en plus prudente. La visite d’Helen Murray me le prouvait – elle était singulière, il y avait ce soir un enjeu plus important. Un enjeu que je n’étais pas sûre de saisir réellement. Mais je ne laissais aucun doute paraître sur mon visage.

« Que voulez-vous que je vous dise, Mrs. Murray. Vous avez gâché une soirée qui s’annonçait exquise. J’essaye donc le plus possible de faire en sorte qu’elle ne soit pas perdue, alors faisons en sorte que cette conversation ne soit pas vaine. »

Mais visiblement, la macusienne ne comptait pas s’en arrêter là. Elle était déterminée à me faire comprendre que cette fois-ci, la récréation était terminée. Je pensais qu’elle ne voyait en moi qu’une gamine qui ne savait rien faire d’autre que s’amuser à longueur de journée, insouciante et intenable. Mais j’étais capable de bien plus, quoi qu’en pensait le Macusa, quoi qu’en pensait Helen Murray. Ses intimidations et ses petites piques ne m’atteignaient pas. Un rire légèrement sarcastique s’échappa de mes lèvres.

« Donc, si je comprends bien, je dois m’estimer heureuse d’avoir affaire à vous 9 jours sur 7 pour la simple et bonne raison que vous me laissez mon « libre arbitre » ? C’est un argument, j’en conviens, mais ce n’est pas suffisant. Car vous avez besoin de moi, mais laissez-moi vous dire que je n’ai pas besoin de vous, quoi que vous puissiez bien penser. Je suis capable de me protéger toute seule. Je me protège seule depuis mes 16 ans, depuis mon arrivée sur le continent, j’annonçai avec un sourire narquois ; je soupirai avant de reprendre : c’est tout le Macusa, ça. Croire que vous êtes indispensable à tout le monde. Eh bien, j’annonce : vous ne l’êtes pas. »

Un nuage de fumée émanant de ma cigarette vola entre nous deux. Ce jeu du chat et de la souris était stimulant, mais de moins en moins amusant.

« Et là, j’imagine que vous allez me dire que ‘cette fois-ci, c’est différent’, que je suis trop insouciante pour ‘comprendre les vrais enjeux’. Eh bien allez-y, Mrs. Murray ; vous voulez que je vous fasse confiance, mais vous devez aussi me faire confiance. Quels sont-ils, ces enjeux ? Qu’est-ce que j’aurai à perdre dans toute cette histoire ? Et pitié, ne me parlez pas de libre arbitre. Je refuse de croire que vous voulez défendre ma liberté. Vous avez besoin de moi pour vous tenir au courant. Qu’est-ce qu’y vous préoccupe tant, au point de ne pas en dormir la nuit ? »

Elle regarda les beuglantes posées devant nous et mon regard fut irrémédiablement attirée vers elles. Une grimace se dessina sur mon visage. Je n’étais pas sûre de rire lorsqu’elles allaient exploser.
Je regardai la macusienne se lever et faire les cents pas. Elle était investie à cent pour cent dans son travail. Elle m’aurait presque fait mal au cœur, s’il n’y avait pas toute cette tension autour de nous.

« Les mafias italiennes et russes ne me font pas peur. Elles sont beaucoup trop indisciplinées pour tenter quoi que ce soit afin de nous nuire. Ne vous y méprenez pas, renchéris-je avant qu’Helen Murray ne puisse répondre quoi que ce soit. Je ne les sous-estime pas. Mais je ne les surestime pas non plus. »

Je me réinstallai un peu plus confortablement dans mon fauteuil, et désignai d’un geste du menton les deux enveloppes rouges, qui commençaient à trembler un peu.

« Vous voulez les ouvrir ou c’est à moi que revient cet honneur ? »

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MessageSujet: Re: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptyMar 11 Juil - 19:11

Avril 1928 : Aie confiance, crois-en moi, que je puisse veiller sur toi…


*Elle la rendait cruellement impatiente. Helen Murray en avait fini de négocier et devant tant d’obstination, elle choisit de perdre volontairement la partie, quand bien même elle misait sur son interlocutrice et la curiosité qu’elle lui inspirait. Si le Dragon Vert refusait de négocier ou de lui être utile, elle trouverait un autre moyen. Les caprices de la geisha jouaient en sa défaveur, ce dont elle avait pleinement conscience. Ces mêmes caprices lui faisaient craindre de bien plus gros dangers, un revers de médaille bien plus grand que les bénéfices qu’elle pouvait continuer d’obtenir. Cet entêtement allait les mener à leur perte si elle persévérait à vouloir compter sur eux. Rapidement, Helen effectua un « pour et contre » dans son esprit, et amèrement fit un choix temporaire – voire définitif si une occasion bien meilleure se présentait à elle -. On ne sous-estimait que trop la soif de contrôle d’une mère de famille et sa détermination à protéger celle-ci à n’importe quel prix, même celui de la trahison. Un sourire aussi mauvais qu’amusé pourfendit les lèvres de la sorcière lassée de cette conversation de sourd.*

Ainsi soit-il, la grande Miko Témachi a parlé, clama-t-elle en prenant appui sur la table pour se lever. J’en ai donc terminé ici, je laisse volontiers le Dragon vert au Macusa. Voyez-vous ma chère, la prétention est une clef indispensable pour survivre dans ce monde, mais refusez-vous des alliés, et le piège se refermera sur vous sans crier gare.

*Une menace qui pourrait bien s’accomplir plus vite qu’elle ne le pensait elle-même. Loin d’imaginer la tournure que prendrait sa vie, une fois dans le bureau d’Egon Weiss quelques jours plus tard, Helen Murray entendait ses propres paroles plus comme un avertissement qu’une menace de sa part à proprement parlé. Sa déception était des plus amères. Elle avait tant attendu d’eux, tant obtenu également, que sa défaite volontaire en disait long sur ses pensées et ses décisions. Sa contrariété était à-demi palpable, notamment parce que son regard était devenu aussi froid que la glace. Mais ce qui se dégageait surtout de la sorcière s’apparentait à de la nonchalance dédaigneuse, dépourvu de tout regret, toujours.*

J’ai de l’admiration pour vous, lui dit-elle cependant dans un rictus sincère. Vous pensez pouvoir vous en sortir seule, et c’est là tout ce que je vous souhaite. Croyez donc ce qui vous aide à mieux dormir la nuit, ma chère geisha, c’est important. Personnellement, mes cernes montrent ma lucidité sur la question, comme vous le pointez si bien du doigt.

* « Les mafias italiennes et russes ne me font pas peur. »
A nouveau, l’insouciance de la geisha heurta le sérieux de la Murray, si bien qu’Helen ne put s’empêcher de se questionner sur les collaborations qu’elle pouvait entretenir à droite et à gauche. Comment ses collaborateurs pouvaient-ils supporter tant de nonchalance ? Probablement avaient-ils droit à quelque chose de plus … voluptueux. L’idée la conforta dans sa position.*

Vous devriez pourtant, l’avertit-elle une ultime fois. Les étrangers ne sont pas les bienvenus sur ces terres et vous le savez tout aussi bien que moi. Vous êtes influente et belle, aussi flamboyante qu’une dragonne et tout aussi puissante. Seulement ma chère, vous êtes tout aussi indisciplinée. Or n’est-ce pas là ce que vous reprochez à vos ennemis ?

*Un sourire amusé se profila de nouveau sur ses lèvres et Helen contourna la table pour se diriger vers la porte, d’une démarche aussi assurée que lente. Le Macusa, toujours le Macusa, vendetta répétitive et si puérile. Après tout ce temps, on les associait encore l’un et l’autre. Ironique.*

Je ne suis pas le Macusa, ma chère, mais je peux être bien pire.

*Quant à la question des beuglantes, Helen attendait qu’elles explosent avec grande impatience. La question de la jeune femme lui plut alors d’autant plus alors qu’elle ouvrait la porte en parallèle.*

Je vous laisse l’honneur de les affronter. Après tout, je leur ai jeté un sort de confusion afin qu’elles s’ouvrent à un autre destinataire. Vous êtes-vous seulement aperçue des noms initiaux qu’elles portaient ? la questionnait-elle en se tournant à moitié vers son interlocutrice.

*En effet, on pouvait lire barrés sur l’enveloppe les noms d’Egon Weiss et Richard Wiggins, le dernier étant son supérieur hiérarchique, l’homme contrôlant le secteur des oubliators. En les interceptant, l’épouse avait détourné la destination de ces lettres. Elle ne souhaitait pas totalement les entendre, le contenu devait être similaire à celui d’il y avait trois semaines de cela. Les mots accusateurs continuaient de raisonner à ses oreilles tandis qu’ils avaient explosés dans le bureau de Richard. Evidemment, on lui avait ordonné d’arranger la chose, une fois de plus, à cela près que la directive était sans appel.*

Remarquez combien elles frémissent déjà.

*Elle posa un pied sur le seuil et s’arrêta une ultime fois, sans un regard de plus.*

Oh une dernière chose. Je regrette que vous et moi nous nous soyons pas connues dans d’autres circonstances. Nous aurions pu être amies. Bonne chance Miko Témachi, il vous en faudra.

*Les beuglantes explosèrent simultanément tandis qu’elle fermait la porte sur ses talons. Helen en entendit la portée et soupira pour se diriger vers le bar, d’une démarche paisible, le visage tout à fait serein.*

Lee, comme d’habitude, je vous prie. Le dernier d’une longue tournée. Je vais prendre le pétillement dans votre regard pour une poussière dans l’œil.

Contenu de la beuglante :

« AU CHIEN GALEUX AUSSI TRAITRE QUE SA MAITRESSE,

COMMENT OSEZ-VOUS LAISSER PAREILLE INFAMIE SE DEROULER SUR NOTRE TERRITOIRE ?! COMMENT OSEZ-VOUS DEMEURER SAGEMENT ASSIS DERRIERE VOTRE BUREAU OISIF ET IMPOTANT ALORS QUE LE DRAGON VERT COMPLOTE CONTRE LES AMERICAINS ET LE MONDE SORCIER QU’ILS REVENT DE CONTROLER ?! LA MALADIE SE PROPAGE ET VOUS N’EN FAITES STRICTEMENT RIEN !

FACE AUX PREUVES DETENUES :

NOUS ACCUSONS LE DRAGON VERT DE RECEL D’INFORMATIONS DE TYPE SECRET DEFENSE ET D’HEBERGER DES COMPLOTEURS PORTEURS D’ALLEGEANCE A GRINDELWALD !
NOUS ACCUSONS LE DRAGON VERT DE VOULOIR ASSERVIR DES NO-MAJ POUR LEUR COMPTE ET CONTRAIREMENT AUX LOIS DE NOS PAYS !
NOUS ACCUSONS LE DRAGON VERT DE HAUTE TRAHISON À L’ENCONTRE DE CEUX QUI LES ONT ACCUEILLIS ET NOURRIS.

NOUS ACCUSONS LE MACUSA D’IRRESPONSABILITE FACE À UN TRAFIC ILLECITE DE DROGUES DURES ET DE SERUM DE VERITE !
NOUS VOUS ACCUSONS VOUS, EGON WEISS, D’INCAPACITE À TENIR VOTRE GOUVERNEMENT EN LAISSE ET DE HAUTE TRAHISON ENVERS VOTRE PAYS !
NOUS VOUS ACCUSONS VOUS ET VOTRE GOUVERNEMENT DE COMPLICITE AVEC CES BRIGANDS ET VOLEURS DE JAPONAIS ET RECLAMONS JUSTICE !!

VOUS AVEZ 72H AVANT QUE LE MONDE SORCIER NE CONNAISSE LA VERITE SUR VOTRE BELLE PETITE PERSONNE. 72H POUR METTRE UN TERME A CE TRAFIC ET A CET ASSERVISSEMENT NAISSANT. RENVOYEZ-LES DANS LEUR PAYS MANGER DES NEMS OU EN ENFER PROPOSER LEURS SERVICES AUX FRERES NAGAWA !

NOUS VOUS AVONS À L’ŒIL MONSIEUR WEISS ET VOUS NE VOUDRIEZ PAS NOUS AVOIR À DOS. SI VOUS SOUHAITEZ EVITER LA GUERRE CIVILE DANS CE PAYS QUE VOUS ESPEREZ CONTRÔLER, FAITES EN SORTE QUE NOUS N’AYONS PAS À NOUS EN OCCUPER PERSONNELLEMENT.

À BON ENTENDEUR. »




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Miko Témachi

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MessageSujet: Re: [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928   [Miko & Helen] Aie confiance, crois en moi, que je puisse veiller sur toi ... Avril 1928 EmptySam 5 Aoû - 22:25

Le titre illustrant le petit ou grand rp
Je restai silencieuse. Visiblement, Mrs. Murray était agacée par toute cette scène. Elle ne trouvait plus d’intérêt à continuer à jouer. C’était bien étrange, si vous voulez mon avis. Helen Murray était la femme la plus persévérante que je connaisse, et ne prenait jamais un « non » pour acquis. Elle se donnait corps et âme à sa tâche, et c’était ce qu’il faisait qu’au fond, je la respectais. Je ne l’appréciais peut-être pas, mais je la respectais. Et son agacement, ajouté à son abandon de la partie, me surprenaient. Le problème était suffisamment grave pour qu’elle se déplace, menace le Dragon vert de s’effondrer -et moi avec-, mais elle ne désirait pas prendre la peine de se battre un peu plus. Pourquoi ? Pourquoi était-elle si fatiguée ? Etait-ce un nouveau tour qu’elle gardait précieusement au fond de son sac, en cas de circonstance particulière ? Ou était-elle sincère, cette fois-ci ? Déceler la sincérité chez les autres étaient quelque chose de bien compliqué, il fallait l’admettre. Moi-même, je n’y parvenais pas toujours. Alors, dans le doute, je préférais croire que tout le monde mentait, plutôt que de me laisser avoir. Je n’étais pas de celle dont on peut abuser si facilement. Du moins, je n’étais plus cette personne.
Alors oui, je me méfiais d’Helen Murray et de toutes les mises en garde qu’elle pouvait bien apporter. Car, pour autant que je le sache, le Macusa était prêt à tout pour arriver à ses fins, et mentir ou omettre la vérité était une de leur spécialité. Ils semblaient croire qu’un mensonge valait mieux que certaines vérités. Soit, je n’étais pas entièrement contre cette idée. Mais je n’oubliais pas pour autant que nous n’appartenions pas au même monde, pas au même camp. L’américaine et moi-même étions rivale, qu’importe les discussions que l’on pouvait avoir ou les tasses de thé que l’on pouvait échanger.
D’ailleurs, elle ne cessait de me le prouver ce soir.

« C’est drôle, ce que vous dites là. Vous me qualifiez d’indisciplinée, je suis sûre qu’à vos yeux, je ne suis qu’une enfant qu’il faut surveiller. Et vous devez probablement penser cela chaque fois que vous venez, en vous promettant que c’est la dernière fois que vous faites appel à mon aide. Que c’est la dernière fois que vous venez me mettre en garde. Pourtant, vous revenez, à chaque fois. Et à chaque fois que vous revenez, vous me confortez dans l’idée que je ne suis pas si puérile que ça. Voyez, là est la différence entre nous deux – vous doutez de moi, de mes capacités. Or, j’ai une confiance parfaite en moi-même. C’est ce qui fait qu’à mon arrivée sur vos terres, je ne me suis pas laissée marcher sur les pieds. Et pourtant, Dieu sait que je n’étais pas prédestinée à réussir. Pourtant, me voilà, devant vous. Vous pensez que je dois encore vous rendre des comptes ? Ma chère Murray, ma place, je ne la dois ni à vous, ni à personne d’autre. Mais à moi-même. »

Je m’étais levée en disant cela. Je faisais toujours preuve d’un sang-froid légendaire, bien que je susse les battements de mon cœur plus rapides que d’ordinaire. J’écrasai ma cigarette dans un cendrier en marbre vert, puis me dirigeai vers un premier porte-encens que j’entrepris d’éteindre délicatement. Tout plaisir de rester dans cet endroit m’avait été enlevé, et je n’avais plus qu’une hâte désormais : regagner mon lit douillet. Mais la new-yorkaise n’en avait pas tout à fait terminé avec moi. Ses dernières paroles résonnèrent comme le claquement d’un fouet dans la pièce, avant qu’elle n’en sorte de façon théâtrale. Je me retournai lentement, et restai à ma place, le temps que la beuglante explose. Je restais de marbre tandis qu’elle crachait son venin, puis à ses derniers mots, je fronçai les sourcils. Avais-je dormi le temps de ma conversation avec Murray, ou avait-elle omis de me parler d’un léger détail concernant les accusations portées à l’encontre du Dragon vert ?
Le nom de Grindelwald avait été prononcé. Son seul nom avait le pouvoir de vous faire frissonner. Ce que l’on reprochait au Dragon était bien plus grave qu’un délit d’adultère, ou quoi que ce soit concernant des substances illicites. Cela concernait quelque chose de plus grand. Quelque chose que je n’avais pas entièrement sous contrôle. Et quand cela arrivait – quand quelque chose n’était pas sous mon contrôle, cela n’envisageait rien de bon. En tout cas, pour moi.
Avec colère, j’attrapai ma baguette magique et éteignis toute bougie, tout encens, toute lumière dans la pièce, avant d’en sortir à mon tour. J’aurais réellement aimé pouvoir mettre un terme à ma discussion avec la macusienne, mais décidément, rien ne se passait comme prévu ce soir.

Je retrouvai la sorcière assise au bar d’à côté. Je m’installai à côté d’elle sans la regarder, car il me semblait bien qu’un seul regard vers elle pourrait attiser un peu plus ma colère. Et je n’en n’avais pas vraiment besoin. Sans rien me demander, Lee me déposa un verre de saké devant les yeux, et entreprit de se faire discret. Toujours sans regarder la jeune femme à côté de moi, j’avouai :

« Je me suis sentie légèrement insultée par ce courrier. Les nems sont une spécialité vietnamienne, pas japonaise. »

Je marquai un temps de silence avant de continuer.

« Je crois que vous n’avez pas été tout à fait honnête avec moi, tout à l’heure. Vous êtes venue me parler d’adultère, de drogues et d’alcool, et vous me laissez avec des lettres mentionnant des actes en rapport avec le sorcier Grindelwald. Des accusations lourdes, soit dit en passant, Mrs. Murray. J’espère que la douce et délicate personne qui vous a envoyé ce charmant courrier dispose de sources sûres. »

Je pris mon verre d’une main et fis tourner le liquide à l’intérieur, doucement.

« Deux questions. Qui est cette personne ? Et dans sa lettre, elle mentionne un délai de 72heures. Combien de temps reste-t-il, désormais ? »

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