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 [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928

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Clayton Ackley
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Clayton Ackley

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Etudes, métier : Botaniste/Herboriste, Globe-trotteur
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MessageSujet: [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928   [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928 EmptyVen 30 Juin - 1:38

Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense
*Il y avait les soirées dans les clubs huppés, celles où l'on rit, on danse sur les derniers tubes au tuba explosif et l'on boit dans l'insouciance des sommes folles qu'elles engendrent. Il y avait les plus mondaines auprès de la haute société, cocktails dînatoires et eau glouglous à volonté, mais où l'on ne se rendait jamais en portant deux fois la même tenue, et pas question de se fringuer chez le petit couturier de quartier. Il y avait les nuits dans les lieux gardés secrets, et qui disait secret disait clandestin, précisément parce que ce n'était pas des dragées surprises et des cartes de chocogrenouille qu'on y échangeait. Clayton Ackley était parvenu à se faire une place de choix dans chacun de ces milieux, comme si les lieux de débauches avaient été conçus précisément pour qu'il y soit et déverse en monnaies ce qu'il absorbait en boissons, produits illicites et biens de luxe.

La vérité, c'est qu'il y avait les dragots que l'on dépense et ceux que l'on gagne. Entre chacun d'eux, un dangereux déséquilibre se creusait un peu plus chaque jour par l'onéreux train de vie du botaniste qui se consumait à petit feu à désirer sans cesse ce qu'il n'avait (et n'était) pas.

Hormis ses revenus imputables à son travail « légal », il avait bien commencé à arrondir ses fins de mois en revendant des plantes dangereuses et interdites, le plus souvent pour leurs effets sous consommation, ici et là. Si cet apport d'argent déjà conséquent avait suffit pour un temps, ses mensonges étaient dotés d'une faim inapaisable qui l'avait convaincu de ne plus se limiter à de la vente auprès de quelques personnes connues et peu susceptibles de lui attirer des ennuis. Il ne fallait pas qu'on découvre son secret, à savoir qu'il n'avait rien d'un nanti. C'était avec l'idée en tête de se lancer dans le trafic illégal de plus grande envergure qu'il se rendit chez l'une des mafieuses les plus connues des pro-grindewald, trafic qui dans son esprit se formulait en « Responsable d'écoulement d'une production domestique de qualité supérieures en plantes hallucinogènes, récréatives et possiblement mortelles ». C'était un peu long, mais ça sonnait toujours mieux que « dealer ».

Une orchidée japonaise extrêmement rare entre les mains dont les fleurs imitaient à la perfection l'envol de phœnix albinos (et qui d’ailleurs battaient des ailes à chaque levé et couché du soleil, version magique oblige), vêtu d'un costume dans les tons bleus pétroles impeccablement repassé grâce aux connaissances en sorts domestiques de son elfe de maison assistante, il frappa à la porte de l'appartement de la délicieuse Miko Temachi. Il ne s'était jamais rendu chez elle, il n'avait même jamais passé un tête-à-tête en sa compagnie. Lui qui était de ceux considérant qu'elle était plus belle que n'importe quelle vélane qui se trouvait dans les bas-fonds New-Yorkais (nb : moyennant une bonne centaine de dragots la passe) aurait presque ressentit de la nervosité s'il n'avait porté le flegme dans son cœur... bien aidé par les filets du diable qu'il s'enfilait discontinuellement toute la journée sous forme de cigarettes.*

Bonsoir Miko-sama.

*Il coinça la plante avec son coude et joignit ses mains pour la saluer à la japonaise lorsqu'elle ouvrit la porte, avant de se redresser les yeux pétillants de malice. Son sourire le plus charmeur lui étirant les zygomatiques, il lui tendit sa plante en commentant le présent sur un faux ton professoral.*

Une orchidée blanche, symbole de raffinement et de perfection. Les phœnix, il claqua des doigts pour faire remuer les minuscules pétales en forme d'ailes, symbole des reines. Il me semblait que tu embellirais parfaitement cette fleur, mais j'avais oublié que tout paraît d'une fadeur sans âme en comparaison de ta beauté. Je me suis invité, j'aime faire des surprises.

*S'excusa-t-il dans l'espoir d'être invité à passer le pas de la porte de l'antre de la geisha.*
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Miko Témachi

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MessageSujet: Re: [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928   [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928 EmptyDim 2 Juil - 16:34

Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense.
Ma mère avait toujours eu espoir qu’un jour, je devienne une grande sorcière. Lorsque j’étais entrée à Mahoutokoro à l’âge de 7 ans, elle me voyait déjà en sortir avec une robe toute dorée, symbole de prouesses et d’excellence dans cette douce école. Et je l’aurais probablement eu, si je n’avais pas quitté cet endroit avant la fin de ma scolarité. J’étais une bonne élève – une des meilleures. J’avais des parents aimants. Mais malheureusement, tout cela ne me suffisait pas. On pouvait tout m’offrir, je me lassais toujours. Une éternelle insatisfaite. Alors, qu’elle ne fut pas la malheureuse surprise pour mes parents lorsque ma robe d’écolière, qui prenait petit à petit sa teinte dorée, vira au blanc, synonyme de trahison et d’usage de la magie noire. Autant dire que le regard emplit de fierté que posait mon père et ma mère sur leur petite princesse, changea du tout au tout. Je fus renvoyée de Mahoutokoro, mais je m’en moquais. Je voulais changer d’air, voler de mes propres ailes. Et j’avais réussi, non ? Aujourd’hui, je vis le mode de vie des jeunes femmes américaines, et je n’avais pas à craindre de décevoir qui que ce soit - je l’avais déjà fait.

Allongée dans mon bain, je fixai le plafond, songeuse. Ce soir était un jour de repos, et je laissais passer le temps avant de me décider à sortir de chez moi. La chaleur et la douceur de mon humble demeure avant la folie et l’ivresse des rues newyorkaises. J’avais pour seule compagnie Amasa, mon chat persan blanc, en attendant de rejoindre la foule affriolante des Etats-Unis. Je m’allumai une cigarette, et inspirai une première bouffée avec tranquillité. Il manquait tout de même à cette ambiance tamisée un fond sonore. J’attrapai alors ma baguette et d’un geste du poignet, j’ordonnai au koto installé dans un coin de la pièce de jouer seul un doux air oriental. J’aurai pu m’endormir dans l’eau tiède, mais l’énergie débordait en moi, me tenant parfaitement éveillée.

Trois coups sur la porte retentirent. Le bruit dérangea Amasa, qui miaula de mécontentement avant de quitter le coussin que je lui avais installé près de ma baignoire. Je souris – ce chat était décidément associable. J’écrasai ma cigarette dans un cendrier, sortis de mon bain avant d’enfiler un peignoir. Je détachai mes cheveux et allai accueillir mon invité. Je n’étais pas vraiment très pudique. Surtout, je n’avais pas pour habitude de recevoir des gens – en réalité, ce n’était même jamais arrivé. J’étais étonnée qu’on puisse connaître mon adresse. Mais mes lèvres s’étirèrent en un franc sourire lorsque je découvris sur le pas de ma pauvre le beau Clayton, avec son charme et son élégance légendaire. Et ses éternels compliments.

« Clayton-san ! Si je m’attendais à te voir ici. Je t’en prie, entre – tu illumines chaque pièce dans laquelle tu te trouves. »

Je récupérai l’orchidée qu’il avait dans les bras et allai la poser sur une table située devant une fenêtre. J’effleurai les fleurs blanches du bout des doigts – elle était vraiment très belle.

« Ces fleurs ont besoin de lumière, fis-je tout en m’assurant qu’elle était bien installée. Mais ça, je crois que tu le sais déjà. »

Je me dirigeai ensuite vers la cuisine, afin de préparer une infusion à mon invité. J’avais beau vivre aux Etats-Unis depuis 14 ans maintenant, je n’avais pas abandonné mes anciennes habitudes. Dans ma famille, à Nagoya, nous avions pour coutume de servir le thé à chacun de nos invités. Et je ne cessais de penser que les américains savaient apprécier la touche orientale que j’apportais. Je fis signe à l’américain de s’installer sur les canapés disposés en cercle, autour d’une table basse. Il y avait également des coussins au sol, une des touches japonaises qui marquaient mon appartement, et au final ce dernier était à mon image : un mélange parfait de l’Occident et de l’Orient.

« Je dois t’avouer que je suis surprise de te voir ici. Williamsburg est bien loin de Manhattan – enfin, dans les pensées. »

Je versai ma préparation dans deux tasses de porcelaine et rejoignis le bel Ackley dans le salon. Je m’installai face à lui, et lui adressai mon plus beau sourire.

« Mais ne te méprends pas, je suis absolument ravie de te voir ici. Il ne manquait plus que ton doux visage pour rendre cette journée parfaite. Comment te portes-tu ? »

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Clayton Ackley
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MessageSujet: Re: [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928   [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928 EmptyLun 3 Juil - 18:07

Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense
*L'étape 1 fut une réussite et Clayton fut invité à rentrer dans l'intimité de la geisha. Il n'avait pas conscience qu'une présence en ce lieu était une exception dont il pourrait s’enorgueillir plus tard, et ses pensées furent plutôt frappées par la forte touche occidentale du lieu. Habitué au très japonisé « Dragon Vert », il s'était toujours attendu à ce que le lieu de vie de Miko soit une parfaite réplique d'une maison nippone. Il y avait bien des touches ici et là, mais l'ensemble rappelait que la jeune femme, malgré son très léger accent, était très attachée à sa nouvelle culture.

Il la suivit poliment jusqu'à l’intérieur de son salon parfaitement en ordre. Alors qu'elle s'éloignait en direction de la cuisine, son regard habituellement révérencieux se laissa aller à parcourir rapidement les hanches qui se devinaient au travers du peignoir, balayées à chaque pas par le balancement de ses longs cheveux noirs. Même à l'improviste, Miko Temachi était une version aux yeux bridés d'Aphrodite.*

Comme toutes les orchidées, concéda-t-il. Il n'y a rien que celle-ci aime plus qu'un rayon ardent, même en plein été. D'ailleurs, elle peut rester des heures en plein soleil sans que ses feuilles ne brûlent jamais. Il n'y a pas que l'apparence qu'elles ont emprunté au Phoenix.

*Il fit le tour de la pièce pendant qu'elle était affairée à préparer le thé, s'arrêtant devant un meuble bas pour saisir entre ses longs doigts une tasse à saké en céramique. Il ne s'agissait pas de ces pâles imitations vendus aux touristes à Chinatown dont l'élégance et le bon goût rivalisaient avec celui des nu-pieds pour hommes et des vêtements jaune poussin. Perdu dans sa contemplation, Clayton fut ramené à la réalité par le feulement d'un chat tapit quelque part sur sa droite. Il reposa alors le petit bol noir ouvragé et rejoignit le centre de la pièce où il s'assit conformément aux souhaits du Maître et de la Maîtresse des lieux.*

Ton familier a l'air d'ignorer que des 3 prétendants au titre présent dans cette pièce, je ne suis pas le plus dangereux prédateur.

*Dit-il en haussant le ton pour se faire entendre alors que deux fentes luisantes le toisaient toujours à bonne distance. Courageux, mais point téméraire.*

Je suis partout et nulle part à la fois, et j'aime particulièrement Williamsburg. Certes, il ne fait pas toujours bon de s'y promener la nuit, mais c'est un quartier pleins de vie, de folie et où l’inattendu se glisse dans chaque recoin de ruelle... En outre, j'y connais un excellent bar et le meilleur couturier de New-York. Et avant que tu ne fasses semblant de t'offusquer de mes infidélités au Dragon vert, laisses-moi me justifier en t'avouant que si je vais voir la « belle » Mandy (une serveuse hybride mi-géante, mi-humaine d'après la rumeur) ce n'est que pour son alcool. A chaque fois que je me rends dans ton troquet, ta délicatesse hypnotique me fait oublier de boire suffisamment, ce que mon foie frustré me fait chèrement payer. Entre mon cœur et mes organes les plus grossiers, je me dois de faire des compromis.

*Il prit la tasse entre ses doigts pour en humer le parfum en fermant les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, il rendit à Miko son sourire.*

Tu me flattes bien trop, au point que je pourrais douter de la sincérité de tes mots. Je plaisante évidemment, je ne cherche même plus à dissimuler que je suis plus sensible aux compliments qu'une putain de luxe, mais je ne suis pas venu jusque chez toi pour flatter mon orgueil.

*Il but une longue gorgée du breuvage puis le reposa sur la table basse pour le troquer contre une cigarette qu'il sortit d'un étui en argent. Il en proposa une à son hôtesse et alluma la sienne.*

Pour être honnête, j'ai connu mieux. J'ai l'habitude de tourner autour du pot, mais pour une fois je vais faire simple et direct. Mes comptes sont à sec. Je n'ai plus un dragot, je suis même endetté auprès de la banque, entre autres organismes, et si je ne me renfloue pas très vite je ne donne pas beaucoup de temps avant que le Macusa en profite pour fourrer son groin dans mes affaires ce qui ne serait bon pour personne... Tu te souviens de ce comptable qui a passé un mois à l’hôpital pour des plaies qu'il s'était infligé lui-même à force de grattage et qui, depuis, fait un séjour longue durée parmi les aliénés ? Il se peut que je sois légèrement impliqué. Il avait des soupçons sur Connor O'Brien. J'ai utilisé un navet du diable, pour ton info. Bref, une personne sage me dirait que le meilleur moyen de régler le problème serait de réduire mes dépenses, mais toi et moi ne sommes pas des personnes sages, et il me reste quelques atouts dans ma manche.

*Pour expliciter son idée, il brandit ce qu'il restait de sa cigarette à moitié consumée. Les filets du diable n'étaentt qu'une des nombreuses plantes que Clayton cultivait à des fins récréatives.*

J'aurais pu m'adresser à la mafia italienne, mais primo ils sont toujours en train de faire la sieste, deuxio je ne leur fais pas confiance. J'ai toujours préféré les sushis aux spaghettis bolognaises et les kimonos en soie aux chapeaux de canotier. Dis moi que tu peux m'aider.

*Il s'était penché en avant sans s'en rendre compte, son corps exprimant ainsi la tension et l'attente auxquelles il était sujet. Il fronça légèrement les sourcils en soufflant une volute de fumée supplémentaire sans chercher à cacher qu'il avait fait preuve d'impolitesse. Il était de toute façon trop tard pour se rattraper.*

Et, toi comment te portes-tu ?

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Miko Témachi

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MessageSujet: Re: [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928   [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928 EmptyMar 4 Juil - 20:40

Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense.
Amasa grimpa sur le canapé où je me trouvais et s’installa tout près de moi, collant son petit corps contre le mien. Sa délicatesse et son affection à mon égard me touchait toujours autant. J’étais sensible à la douceur. Peut-être était-ce pour ça que j’appréciais l’américain, finalement. Il avait toujours un petit mot pour me ravir et illuminer ma journée. C’était drôle, la façon dont un compliment pouvait avoir autant d’effet sur une personne. Je grattai la tête du félin et guise de récompense pour sa fidélité, et reportai mon attention sur le jeune Ackley.

« Je pense que la « belle Mandy » n’est rien d’autre qu’une sorcière plus grande que la moyenne, et qu’elle trouve simplement un prétexte afin de se rendre intéressante. Certaines personnes ont besoin de mentir un peu pour l’être… quoi qu’il en soit, je te promets que la prochaine fois que tu viendras au Dragon vert, tu n’en ressortiras pas avant d’avoir plus de litres d’alcool que de sang dans le corps. »

Je ponctuai ma promesse avec un léger clin d’œil alors que je trempai légèrement mes lèvres dans ma tasse de thé, la boisson étant encore chaude. Je trouvais étrange d’avoir quelqu’un dans mon appartement. C’était comme franchir un pas de plus dans mon intimité, et je ne savais pas si cela me plaisait ou me dérangeait. Jusqu’à présent, je n’avais jamais été assez proche de quelqu’un pour l’inviter à venir chez moi. D’ailleurs, je n’avais pas vraiment invité Clayton – il avait su le faire seul. Mais finalement, c’était peut-être ce que j’aimais bien, chez lui. Son orgueil réclamant sans cesse d’être flatté, et sa capacité à être sans gêne. Au fond, je n’étais pas bien différente.
J’acceptai la cigarette que me proposait le brun et l’allumai, tout en écoutant ce qu’il avait sur le cœur. Mon chat quitta son poste, n’appréciant guère l’odeur du tabac. Mes sourcils se fronçaient au fur et à mesure de son discours. Je ne savais pas vraiment quoi répondre à tout ça. Quoi que fasse Clayton Ackley, il avait toujours une idée derrière la tête. Rien n’était anodin, tout était calculé. Peut-être ne devrais-je pas en être étonnée.

« La mafia italienne est un poison. Elle court à sa perte, et elle ne peut que se blâmer elle-même. »

Ce fut la première chose qui me vint à l’esprit. Je restai ensuite silencieuse un moment, le regard plongé dans le vide, ma cigarette se consumant doucement. Oui, je connaissais Clayton. Je ne le connaissais que trop bien, même si j’étais persuadée n’avoir rencontré que la partie émergente de l’iceberg. Il était plein de mystères, et il savait conserver ses secrets. Une vie entière ne suffirait peut-être pas à le connaître par cœur. En revanche, je savais qu’il était instable. Inutile de lui prescrire d’être discret, il était beaucoup trop bon vivant pour ça.
Je me levai et marchai jusqu’à la fenêtre, regardant dehors. La ville était illuminée, et je la trouvais magnifique. Tant de possibilités, là, dehors. Tant de chose à vivre, à voir, à faire. Je sentais dans mon dos la tension qu’il y avait – Clayton attendait ma réponse. Mais je ne savais trop quoi lui répondre. Je n’étais pas le bon samaritain. Bien qu’il se rapprochait le plus de ce que l’on appelait un « ami » pour moi, je n’étais pas sûre que se reposer sur moi était une bonne idée.
J’inspirai, et expirai. La situation était délicate.

« J’entends ton problème », fis-je pour commencer.

Je suivis du regard une jeune femme qui marchait le long du trottoir jusqu’à ce qu’elle disparaisse de mon champ de vision.

« Mais je ne peux m’empêcher de me demander ce que j’y gagnerai, dans cette affaire. »

J’avais même oublié sa dernière question.

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Clayton Ackley
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MessageSujet: Re: [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928   [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928 EmptyMer 5 Juil - 0:48

Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense
*« Certaines personnes ont besoin de mentir un peu pour l’être… ». Il plissa les yeux à cette phrase qui n'était en rien anodine. Touché, très chère Miko, mais certainement pas coulé. Un sourire fin étira ses lèvres alors qu'il ne se laissait pas décontenancer. Depuis le temps, il avait appris qu'il n'y avait pas plus clairvoyant à l'égard du mensonge que les menteurs eux-mêmes.*

Je n'en suis pas si sur, ses mains font la taille d'une poêle à frire et elle a du poil au menton dans une proportion à peu près égale à celle d'une barbichette de chèvre. Quoi qu'il en soit, tout le monde ment, ou du moins se dissimule. Prenons ton cas en exemple. Tu dois avoir des dizaines de clients, des centaines d'admirateurs, tu fais partie de l'une des organisations les plus puissantes des États-Unis, et aurait tes entrées pour pratiquement toutes les autres à portée de tes mains. Pourtant, personne ne te connaît le moindre proche. On ne se rend pas insaisissable quand on a rien à préserver.

*Il était toujours assit sur le sofa mais la tension dans son corps s'était quelque peu relâchée. Pour autant, ses yeux ne quittèrent jamais la silhouette de Miko se détachant de la lumière du jour. Son corps paraissait si frêle et pourtant, de chacun des pores de sa peau suintait une aura implacable d'arrogance et d'impérialisme. Officiellement, elle n'était qu'une danseuse parmi d'autres, mais tous savaient que peu importait le nom du propriétaire du célèbre établissement, le seul vrai berger du Dragon, c'était elle. Il commença à répondre à sa question sans quitter sa place.*

De l'argent. Tu ne vas pas me faire croire à moi, qu'il n'y a que des makis à la citrouille et du saké à la rosée de lune qui sont ingurgités chez toi. J'ai... moi même écoulé quelques produits de temps en temps, sans que personne n'intervienne. Le plus gros des dragots qui transitent chez toi échappent totalement à ton contrôle.

*Il se décida à se lever, ignorant la touffe de poil qui voyait le rapprochement du sorcier auprès de sa maîtresse d'un mauvais œil. Il s'arrêta dans son dos (de Miko, pas du chat !), juste suffisamment pour que leurs vêtements se frôlent. Ses yeux plongèrent sur la rue, plus précisément sur un kiosque à journaux qu'il cibla du regard sans vraiment le voir. A cette distance, il n'avait plus besoin de hausser la voix pour se faire entendre, il mit alors toutes ses capacités d'orateur dans la proposition la plus téméraire qu'il soit.*

Je me doute que tu dois connaître des personnes susceptibles d'être intéressées par ma marchandise, et je te serais infiniment reconnaissant de me mettre en lien avec eux. Toutefois... je ne peux m'empêcher de penser que si toi et moi nous collaborions, nous pourrions faire de grandes choses, sans rien devoir à personne. La richesse, et plus encore pour toi, le titre de Reine, souffla-t-il à son oreille. Reine de la nuit, Reine des bas-fonds, Reine de la mafia pourquoi pas. Et par « mafia », j'entends toutes les mafias. Tu es belle Miko, et je ne te fais pas là l'affront de te couvrir de ses niaiseries que les hommes s'empressent de vomir sur toi. Pourtant oui, tu es probablement la plus délicieuse des créatures, un joyaux sans défaut au cœur de cette ville fétide. Mais ta beauté ne sera pas éternelle, alors que ton pouvoir pourrait subsister jusqu'au delà de la mort.

*Il pencha sa tête pour sentir l'odeur qui se dégageait d'elle, tout en restant à une distance respectable, du moins « respectable » pour un tel geste.*

Je ne sais pas exactement ce que tu as versé dans ton bain, mais l'odeur est divine. Il y a un soupçon de fleurs de cerisier, si je ne m'abuse.


*Dit-il, dans l'attente qu'elle formule ses propres doléances et scrupules, voir le dégage à coups de tongs hors de son cocon.*
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Miko Témachi

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Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense.
Qu’avais-je à préserver ? C’était une bonne question. Pas une personne en particulier, car je n’étais pas sûre d’être assez proche de quelqu’un pour vouloir assurer sa survie. Les gens viennent et partent, c’est le cycle social de notre courte vie. Et c’était justement parce que celle-ci était courte, que je m’étais convaincue de ne pas perdre mon temps avec les problèmes des autres. Les miens me suffisaient. Alors, je repose ma question : qu’avais-je à préserver ? La réponse était plutôt évidente, en réalité. Ma puissance. Mon autorité. L’image que j’avais créé à mon arrivée aux Etats-Unis, et que je n’avais cessé de nourrir et d’entretenir depuis. J’y avais mis mon cœur, mon âme, et personne n’était assez important pour passer avant ça.

« Tout le monde a quelque chose à préserver. Seulement, certaines personnes se donnent plus de mal que d’autres pour ça. »

Je ne disais pas ça spécialement pour lui – pas que pour lui. Clayton avait aussi son jardin secret, le problème était que je le sentais partir à la dérive. Mais encore une fois, ce n’était pas mon problème. Néanmoins, je le savais déterminé. Le bel Ackley était entré dans ma demeure avec une idée en tête, et il ne sortirait pas sans avoir obtenu gain de cause. Alors je restais silencieuse. Immobile. Contemplant la vue qui s’offrait à moi. Une très belle vue.
Je sentis son souffle sur ma nuque, ce qui me fit trembler très légèrement. Plusieurs odeurs se mêlaient – celle de la cigarette, celle de l’encens qui ne cessait d’embaumer mon intérieur, et celle du parfum du jeune américain, sucrée, envoutante. J’inspirai longuement, enivrée que j’étais par toutes ces effluves. Le tissu de sa chemise, aussi extravagante que sa personnalité, frôlait mon peignoir. Il y avait une distance si infime entre nous, mais elle n’était pas dépourvue de sens.
Un léger rire s’échappa de mes lèvres. Je ne me retournai pas, néanmoins je penchai la tête légèrement sur le côté. Mes cheveux accompagnèrent le mouvement, mettant à nu la partie gauche de mon cou.

« Rien ne t’échappe, on dirait. »

J’écrasai ma cigarette dans un cendrier présent sur le rebord de ma fenêtre, et croisai mes bras sous ma poitrine. Clayton savait se faire écouter. Mais je n’étais pas facile à dompter.

« Et tu serais mon Roi, Clayton Ackley ? Tu règnerais avec moi sur New-York, sur les bas-fonds, et tu partirais à la conquête de l’Upper East Side avec moi ? A moins que tes ambitions soient plus humbles, et que tu ne vis que pour la vente de ta marchandise ? Après tout, qui sait ce que tu as exactement en tête, Clay… Tu es un mystère à toi tout seul et tu intrigues autant que tu intimides. On ne sait jamais sur quel pied danser avec toi, et tu es capricieux. Je ne sais pas si tu t’es un jour contenté de ce que tu avais. C’est bien. Ça signifie que tu as de l’ambition. Mais lorsqu’on parle affaire, il me faut de la rigueur. Du sérieux. Comme tu me l’as si gentiment fait remarquer – je t’en remercie, au passage – ma beauté ne sera pas éternelle. Mais je ne compte pas laisser un détail purement physique écraser tout ce que j’ai construit tout au long de ma vie. Et Clayton, tu as beau être l’homme le plus charmant et séduisant de cette ville, je ne suis pas sûre de pouvoir te faire confiance et t’accorder autant de responsabilités. »

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Clayton Ackley
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MessageSujet: Re: [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928   [Clayton + Miko + Libre] Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense - Avril 1928 EmptyVen 7 Juil - 23:19

Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense
*« Certains se donnent plus de mal que d'autres pour ça. ». Ce petit bout de phrase lui décrocha un sourire de connivence dont le souffle était susceptible de se faire entendre de la jeune femme. Oui, certains se donnaient beaucoup de mal. Lui-même s'était englouti sous les mensonges pour préserver ses secrets, sans jamais s'y emmêler, sans jamais se faire prendre, du moins jusqu'à présent. La seule chose qu'il y avait perdu était sans doute lui-même, un détail sans importance si tenté qu'il en aurait eu conscience.*

Rien ne m'échappe quand il s'agit de prendre du bon temps.

*La corrigea-t-il avec une pointe de dérision. L'ondulation de ses cheveux dégagea le cou gracile de Miko, révélant un morceau de peau dorée qui fit monter un peu plus les effluves qui suintaient d'elle. Le parfum était d'une tourmenteuse ironie que venait ponctuer son rire cristallin. Si proche et si lointaine, elle savait se rendre attractive tout en se faisant insaisissable avec un naturel déconcertant. Il n'avait jamais été aussi porche d'elle, et un éclair lucide lui fit enfin comprendre pourquoi tant d'hommes et de femmes en étaient venus à se corrompre pour quelques minutes à portée de ses bras.

Il se pinça les lèvres l'une contre l'autre, à la fois interpellé par ses suppositions concernant ses propres attentes dans cette association, qu'amusé par ses compliments que même sa vanité insolente avait du mal à concevoir comme véridiques. Clayton savait se montrer charmant autant qu’impertinent, et on ne pouvait nier qu'il aimait séduire par son verbe, de là à ce que Miko Temachi le déclare comme supérieur dans ce domaine à tous les hommes qu'elle fréquentait, il émettait un sérieux doute. Preuve qu'il demeurait une marge de progression insoupçonnée à son égo.

Il se pencha légèrement et tendit son bras en contournant la hanche de la jeune femme jusqu'à atteindre le cendrier où sa cigarette vint rejoindre celle de son hôtesse. Une fois encore, il la frôla à peine, ne franchissant jamais la frontière de l'indécence pour mieux jouer avec ses limites. Il se redressa sans bouger de sa place et croisa ses mains dans son dos, son regard posé sur les contours du visage féminin devant lui.*

Je n'ai jamais eu l'impression que tu aimerais t'encombrer d'un roi, est ce que je me trompe ? Rien que l'imaginer me flatte, mais je n'ai pas cette prétention. C'est moi qui ait besoin de toi, pas l'inverse. Je ne désire pas régner sur les bas-fonds, je ne souhaite même pas ma place au soleil lorsque notre organisation aura pris le pouvoir, mais ceci est un autre sujet. Je suis un affamé de bien des choses mais ma réussite, je la mise sur mon travail. Ce que je souhaite est à la fois plus et moins, je souhaite la liberté. Je souhaite être qui je veux être, vivre comme bon me semble, sans ambages et sans freins. Si je souhaite un pouvoir ce n'est que celui-là, celui de la liberté. Mais elle a un prix, et je suis prêt à tout pour l'obtenir.

*Il s'écarta d'elle pour poser son épaule contre l'encadrement de la fenêtre à laquelle elle faisait toujours face.*

Tu ne devrais pas te fier à ce que tu aperçois de moi le soir, je ne montre jamais que ce que je désir. Si j'aime m'amuser je ne me vois pas comme un dépravé mais plutôt comme un libre-penseur. M'as-tu déjà vu faire quoi que ce soit d'irréfléchi ? M'as-tu déjà vu en mauvaise posture ? Je reconnais que je joue souvent avec le feu mais j'ai toujours su me montrer suffisamment réfléchi pour ne pas me bruler et garder le contrôle. A toi de voir quels risques tu es prête à prendre. Tu sais ce qu'on dit, les hommes proposent, les femmes disposent, conclue-t-il dans un léger haussement d'épaules.
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Miko Témachi

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Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense.
Je sentis le bras de l’américain effleurer le tissu de mon peignoir, entourant presque ma taille afin d’atteindre le cendrier. Un léger frisson me parcourut, et mon cœur se mit à battre un peu plus vite. Pourquoi, au juste ? En général, j’étais celle qui procurait ce genre de réaction. Celle qui jouait avec les nerfs de mes clients pour leur faire ressentir un max de sensations. C’était mon métier, j’étais experte dans le domaine. Et finalement, les journées et les nuits s’enchaînaient, les clients aussi, et peu à peu, la chose perdait tout de sa saveur. C’est-à-dire que faire l’amour était désormais devenu une habitude, quelque chose que je faisais pour vivre. Un métier, donc. Cela avait donc perdu son charme, tant et si bien que je ne pensais pas pouvoir appeler ça « faire l’amour ». Car il n’y avait pas d’amour. Au départ, c’était l’amour du corps, du plaisir, de ce que l’on ressentait. Mais aujourd’hui, il n’y avait plus rien de tout ça. Ce n’était qu’une fois de plus parmi tant d’autres. La routine aura pris le dessus, finalement. Alors oui, ma réaction pour un petit effleurement de rien du tout me laissait perplexe. Je refusais de croire que Clayton Ackley pouvait avoir un tel pouvoir sur moi. Il n’était pas si important – n’est-ce pas ?

« Tu sais Clayton, la liberté n’est jamais absolue. C’est purement utopique de penser que tu pourras un jour faire tout ce que tu veux, sans jamais rendre de compte à personne. Il y aura toujours quelqu’un à qui tu devras rendre des comptes. Et je ne te parle pas de moi – s’il n’y avait que moi, ce serait trop beau pour toi. »

Je me tournai légèrement pour lui faire face et planter mon regard dans ses yeux si doux. J’avais un air sérieux, mais pas sévère. Je savais qu’Ackley était un homme majeur et vacciné, et qu’il savait ce qu’il faisait – la plupart du temps. Mais je devais m’assurer qu’il savait exactement où il s'aventurait. Pas parce que je m’inquiétais de ce qu’il pouvait lui arriver – bon, peut-être un peu. Je n’avais toujours pas élucidé la question. Mais c’était principalement parce que je ne pouvais pas laisser n’importe qui détruire tout ce que j’avais construit. Si j’aidais Clayton, cela voulait dire que ses actions auront une répercussion sur moi. Les bons côtés comme les mauvais.

« Je veux que tu sois sûr de ce dans quoi tu t’embarques, Clayton. Parce que l’enjeu est beaucoup plus grand que ta petite personne – aussi attrayante soit-elle – et il n’existe aucun retour en arrière. Je me doute que tu sais déjà tout ça, mais je préfère le répéter, pour qu’on soit sur la même longueur d’onde. »

D’un geste doux, je caressai du bout du pouce la joue du jeune homme. Un sourire se dessina sur mon visage.

« Tu sais quoi ? Je crois que j’ai exactement ce qu’il nous faut. »

Je me dirigeai vers la cuisine, plus précisément vers une étagère où trônaient fièrement plusieurs bocaux, et en attrapai un dans lequel se trouvait une plante verte, tachetées de rouge. L’Alihotsy, la plante qui provoque l’hystérie. A petite dose, elle était parfaite pour faire planer un homme. Le mieux étant de la faire infuser.

« Tu m’apportes nos tasses, joli cœur ? »


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Clayton Ackley
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Plus la lumière est vive, plus l'ombre qu'elle produit est intense

*Bien loin des questionnements de Miko sur la routine de ses nuits à l'enfièvrement factice, Clayton était tout entier concentré sur ce jeu du chat et de la souris. Il était la souris, du moins c'est ce qu'il croyait en dépit de son assurance. Si le botaniste exerçait la convoitise de la geisha, peut-être était-ce précisément pour ça. Tous deux se ressemblaient plus que ce qu'une description de leurs vies sur parchemin l'aurait laissé entendre. Lui aussi était proche et loin à la fois, sa chaleur apparente était faite pour tenir à distance, son affabilité pour masquer ses faiblesses. Il envisageait la vie comme un théâtre où le monde tout entier serait sa scène. Peut-être que Miko et Clayton étaient deux cœurs qui ne savaient plus pour quoi et comment battre, et en cela, sans doute leurs seraient-ils possible de se comprendre sans avoir besoin de passer par les bancs de la confession.

Il plissa les yeux pendant que la jeune femme récitait ses mises en garde. Les différents dangers qui menaçaient sa vie lui vinrent rapidement à l'esprit. Son passé honteux était le plus évident, ses fréquentations trop souvent de mauvaise influence également. Il eut enfin une pensée pour la femme qu'il fréquentait depuis peu et dont son âme égoïste espérait bien plus qu'il n'aurait été capable de se l'avouer, hormis dans la perfidie de ses rêves, peut être. L'état des lieux étant fait, il restait cependant persuadé que tous ces dangers demeuraient bien loin de lui et que le contrôle qu'il exerçait sur sa vie était absolu. Une erreur, très probablement, qui le rattraperait tôt ou tard. Au final, et sans doute car c'était là le loup le plus aisé à soulever, ses dernières réflexions furent pour le Macusa.*

Si tu penses à ses traîtres du gouvernement, saches que c'est bien là ce que je crains le moins, dit-il avec un mélange de malice et d'arrogance. Ils ne seront bientôt plus que de l'histoire ancienne. D'ailleurs, ça pourrait être bien ça, notre place au soleil, obtenir du futur gouvernement qu'on nous fiche simplement la paix !

*Néanmoins, il eut un léger frisson autant pour ses dernières paroles qu'en raison du contact de sa phallange sur sa joue. Il n'y aurait pas de retour en arrière, il le savait depuis l'instant où l'idée avait germé de son cerveau. Avouer qu'il était en train de sombrer était une autre paire de manches, pourtant il était bien possible qu'il s'agisse du premier pas vers la perte du contrôle qu'il chérissait tant. Si son enfance injuste n'en avait pas fait un adulte aussi cupide, il aurait pu voir qu'il possédait alors tout ce qu'un être pouvait désirer dans une vie. Mais il convoitait toujours plus, il était un éternel insatisfait – en ce sens, elle avait vu juste - et le resterait sans doute jusqu'à ce qu'il s'y brûle les ailes. Et comme il aimait à le dire, « avec des « si », on mettrait Ilvermony en bouteille ». Il prit donc une profonde inspiration, s'humecta les lèvres et se força à présenter ce sourire qui avait fait sa réputation de noctambule.*

Je le sais. Mais j'aime l'aventure par dessus tout, et elle exige toujours qu'on prenne quelques risques.

*Un nouveau frisson parcouru son corps et un froid momentané étreignit son estomac. Son regard glissa sur le sol et son sourire disparu l'espace d'une seconde, tandis que Miko retournait vers sa cuisine avec une candeur nouvelle. Il effaça bien vite toute forme de trouble pour exécuter ses ordres avec la docilité d'un élève.*

« Joli cœur ». Est ce que tu affubles tous tes amis d'un surnom ? J'espère que tu cherches encore et que celui-ci ne sera pas mon définitif.

*Après avoir déposé les tasses, il saisit le bocal et le porta à la lumière en lui faisant faire des demi-tour à bout de bras. Il finit par le baisser et regarda Miko par dessus le couvercle.*

Il ne provient pas de mes serres. Me voilà vexé, j'aurais cru que tu penserais à moi pour des courses de ce genre. Dois-je donc te prouver mon autorité dans le domaine ? Tes réticences à t'allier à moi prennent tous leurs sens, ironisa-t-il sur le ton de la plaisanterie.

*Il lui rendit le bocal et attendit qu'elle lui montre tout son savoir-faire. Ce n'était pas vraiment ce à quoi il s'était attendu, mais Miko était à l'image de toutes les succubes : imprévisible.*

Tu es bien la première femme que je rencontre qui me préfère grisé.

*Finit-il par lui dire, ses rétines accrochées aux siennes.*
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