“La soif de dominer est celle qui s'éteint la dernière dans le coeur de l'homme. ” - Nora Luciano

Nora Luciano

“Il y a deux manières de combattre, l’une avec les lois, l’autre avec la force. La première est propre aux hommes, l’autre nous est commune avec les bêtes.” - Machiavel

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Derrière l'écran

Histoire

Contrairement à mon grand frère, je suis née et j'ai toujours vécue aux Etats-Unis. Mes parents sont deux personnes qui s'aimaient à en mourir et qui nous ont élevé avec beaucoup de soin. Ils ne cessaient de répéter que la famille était tout ce qui comptait dans une vie : Giovanni et moi l'avions bien assimilé.
Ils étaient originaire de Venise. Mon père n'était un petit commerçant de livres trop vieux pour être intéressants et ma mère devait rester à s'occuper de mon frère. Ils avaient fait des études en justice magique mais ma mère tomba enceinte trop jeune et ils durent tout arrêter pour élever mon frère. Les maigres revenus de mon père furent rapidement trop juste et ils tombèrent dans la misère. Même si Giovanni n'en parle jamais, je suis sûre qu'il se sent en partie coupable de leur misère.
Ils finirent par réussir à sortir la tête de l'eau durant quelques mois et mon père réunie assez d'argent pour partir aux Etats-Unis. C'était un pays en plein essor et le travail, là-bas, on en trouvait. Ils s'installèrent d'abord à Chicago où mon père devint ouvrier. Mais l'expansion de New-York était une vraie aubaine pour les sorciers qui pouvaient installer en toute discrétion des locaux magiques. C'est durant leur déménagement que ma mère appris l'arrivée de son deuxième enfant : moi.  
Nous avons vécu quinze belles années jusqu'à ce que mon père meurt de la dragoncelle. Ma mère fut si dévastée qu'elle mourut de chagrin, laissant mon pauvre frère s'occuper de moi. Je devins très vite responsable et j'avais vite pris le relais. Mais je ne comprenais pas les inepties de mon frère et de "sa patrie américaine". Ici, les sorciers étaient sous-estimé, comment pouvait-il penser ça ?

Il avait fini par me laisser et partir au front, beaucoup trop entêté. Il a beaucoup regretté. Mais je lui répète qu'on ne vit pas dans le passé, que je l'aime et que tout ce qui compte c'est que nous soyons réuni. Et puis, je me suis très bien débrouillée seule. J'ai rencontré un vieil homme, un italien lui aussi, qui m'a pris sous son aile. Je lui rappelait sa jeune fille morte durant son voyage aux Etats-Unis. Il m'apportait tout son savoir et toute sa sagesse. Je m'épanouissais au sein de son gang et découvrais en moi des facettes que je n'avais pas imaginée. Bientôt, j'étais aussi respectée et crainte que mon mentor et c'est sans hésitation qu'il me légua son gang pour retourner en Italie y vivre ses derniers jours.

Mon frère rentra à moitié défiguré et j'avais dû prendre soin de lui et lui éviter de mettre fin à ses jours. Il était démoralisée mais je lui soufflais de me supporter dans mes affaires pour qu'il ait un but de vie et pour que nous ne soyons plus jamais séparé. Il n'avait pas d'autres choix que d'accepter, beaucoup trop rongé par la douleur et les remords. Ses talents de duellistes hors pair m'aidèrent beaucoup. Il devient mon garde du corps personnel et personne n'arrivait à m'atteindre. Même si en apparence, c'était celui qui me protégeait, dans l'ombre, je nous comblais le vide de nos cœurs avec l'argent que je gagnais, une notoriété et petit à petit, des liens politiques. Lorsqu'on est craint, on se fait très vite des contacts pour leur "rendre service". Je pris très vite le pouvoir des bas-fonds de la ville : tout ce qui était illégal, caché, vu d'un mauvais œil m'appartenait. Avec ou sans le consentement de ceux qui s'en occupaient. Je me rapportais la moitié des affaires et je leur apportais une protection contre le MACUSA qui voulait les arrêter. Et si j'arrivais trop tard, j'engageais un nouveau contrat pour les faire repartir de plus bel.

Je finis par croiser la route d'Ulfric et ses idées me plurent tout de suite. C'était un homme colérique et impatient, mais ça ne me dérangeait pas. J'étais rapidement associée à lui : s'il prenait le pouvoir du MACUSA, je n'aurai plus la Brigade à mes trousses et moi, en échange, je l'aidais. J'étais ses yeux et ses oreilles et sa baguette s'il fallait se débarrasser de personnes trop dangereuses pour sa notoriété. Nous allions bientôt faire retrouver à notre société sa grandeur.

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