[Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]
Auteur
Message
Arthur M. Fletcher Admin
Messages : 251 Date d'inscription : 01/12/2016 Etudes, métier : "Y en a qu'appellent ça de la camelote, moi j'appelle ça des trésors..." Baguette : Bois d'Aubépine, Cheveu de Vélane, 34 cm, souple.
Sujet: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] Ven 30 Juin - 14:20
⚜ ♫Je suis escroc et je le reste ; j'ai pas d'ego, j'retourne ma veste... Vos lois sont devenues miennes, Mais ma grande peur est macusienne...♫⚜
⇜ code by bat'phanie ⇝
Clayton Ackley Sérial Posteur
Messages : 280 Date d'inscription : 08/02/2017 Age : 38 Etudes, métier : Botaniste/Herboriste, Globe-trotteur Baguette : Bois de vigne, Épine de monstre du Fleuve Blanc, 33cm, flexible
Sujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] Lun 3 Juil - 0:50
Un sumo, une vieille et un pigeon.
*Quelques heures auparavant, un certain botaniste s'était vautré dans l'extase entre les cuisses d'une infirmière. La soirée aurait pu s'arrêter là, et sa nuit se poursuivre sagement en glissant dans un sommeil douillet empreint de satisfaction, blottit contre les fesses nues de sa petite-amie, une main stratégiquement placée contre son sein. C'était le plan de base pour deux jours par semaine (mais bon dieu qu'elle est belle), mais ce soir là, les plans de Clayton s'étaient considérablement densifiés.
Profitant d'avoir une assistante qu'il faisait chanter à coup d'heures de ménage supplémentaires, d'accès à sa serre et de menaces de déchirer son contrat en échange d'un aller simple pour un hôtel de passes, il fit rédiger à celle-ci un billet requérant sa présence en raison d'une invasion de doxys parmi ses plantes. Le billet devait être porté par Aristoloche, sa chouette, à 23h32 précise, histoire de faire plus naturel et d'être certain d'avoir eu le temps de profiter de l'entre-jambe accueillant de Jane Conrad. Jurant sur tous les saints qu'il pouvait se débarrasser des bestioles sans elle, qu'il préférait la savoir bien portante loin de tout doxicide et lui faire visiter son chez lui un jour sans bestioles, il s'était esquivé hors du loft de la jeune femme après une embrassade énamourée d'où suintait une parfaite dose de contrariété et d'amertume.
Dans la rue froide et silencieuse de la nuit d'où ne s'échappait plus que les rires de quelques fêtards et le titubement des poivrots sur le bitume, Clayton s'était donné bonne conscience en se remémorant que le doxicide était un produit hautement toxique qui pourrait avoir de forte répercussion sur sa grossesse. Jane n'était pas enceinte, l'infusion de genêt qu'il lui servait régulièrement à son insu le lui assurait, et il n'y avait pas plus de nuisibles que de produit toxique à répandre, mais tout ceci n'étaient que de menus détails pour l'homme prévenant qu'il escomptait bien être pour celle qui lui avait fait tourner la tête. C'est après l'apaisement de ses scrupules qu'il transplana dans une ruelle déserte.
[…]
Clayton Ackley rentra chez lui aux alentours de 2h du matin... ou 5h, information dont il n'était pas certain même en plissant les yeux très fort. Étonnamment, la clef moldue qui servait à faire illusion s'insinua dans sa serrure aussi aisément que son membre l'avait fait quelques... facilement. Ce fut son mot de passe qui lui donna le plus de difficultés, non parce qu'il l'avait oublié, mais parce que sa bouche pâteuse avait décidé d'engloutir une syllabe sur deux.*
Chnargalou soixante sic' six... Snargoulaf six gens soixant soi... Snargoulou six-cent sousse... SNAR-GA-LOUF-SIX-SIX... j'en étais où ?
*De dépit, il posa sa main sur la poignée de la porte qui s'ouvrit sans lui causer plus de tourments. Wendy ne devait pas être encore couchée, les 2h devenant l'hypothèse la plus probable. Pourtant lorsqu'il pénétra chez lui plus alcoolisé qu'à l'accoutumé – l'ivresse n'étant pas sa forme d'abandon privilégiée -, l'appartement était plongé dans le noir et le silence le plus épais. Il ne lui restait plus qu'à franchir les quelques mètres qui le séparaient de son lit, un trajet qu'il pouvait effectuer les yeux fermés grâce aux bons secours du Dieu des Ivrognes (« Billieux » de son petit nom pour ceux qui le connaissent). Il l'avait déjà entamé de quelques pas lorsqu'il entendit un bruit de fioles en verres se renversant quelque part au fond de son salon, tandis que sa chouette battaient des ailes furieusement en émettant les cris stridents typiques d'une attaque de volatile.
Clayton était ivre, mais pas assez pour prendre un risque inconsidéré. Aussi, au lieu de sortir sa baguette et de se lancer dans un sort aussi compliqué qu'un lumos, il préféra tendre le bras et relever d'un coup sec du doigt le va-et-vient collé au mur.*
Wendy ? Questionna-t-il en plissant à nouveau les yeux comme il l'avait fait avec sa montre sur le pas de son immeuble. Aristo, au perchoir ! Je vous ai déjà dit.
*Il roula des yeux attendant une réponse. Quelques secondes lui furent nécessaires pour se rendre compte qu'il n'avait pas terminé de formuler son idée, c'est ainsi qu'il reprit.* Je vous ai déjà dit qu'il était inutile d'essayer de me dépapouiller !
*Sa tête eut un léger mouvement de recul tandis que ses sourcils se fronçaient.*
Vous me donnez l'impression d'être beaucoup plus avenante que d'habitude. Vous m'êtes presque sympathique, je jurerais que vous avez baisé et/ou avez ingurgité une potion d'euphorie.
*Il se rapprocha de bahut dans lequel il fouilla après être passé tout prêt du malfrat.*
Oh bonsoir Arthur.
*Il décacheta une petite bouteille contenant un mélange verdâtre de consistance boueuse, libérant une odeur rance rappelant le lait tourné et un relent d’ammoniac rappelant l'urine. Il l'avala cul-sec afin de se dessaouler. Il reboucha la bouteille et la balança vers le canapé sans le rater puis referma le meuble en tirant sur la porte que tenait toujours Arthur entre ses doigts.*
Recette anti gueule-de-bois à base de pus de gobelin, d’œufs pourris de serpencendre, de livèche, de ravegourde et de fraise des bois pour essayer de faire passer le reste. Comme toutes les mixtures de ce genre, ça ne fonctionne absolument pas, mais le goût est suffisamment infâme pour vous remettre les pieds sur terre. Ceci étant fait, que faites vous chez moi en train de fouiller dans mes effets ?
*Il émit soudain un « oh » silencieux alors que toute la lumière était faite.*
C'est vous que se tape Wendy. Je l'ai croisé à l'instant, elle avait l'air radieuse.
*Et il mit un petit coup de coude de connivence au scélérat.*
Messages : 251 Date d'inscription : 01/12/2016 Etudes, métier : "Y en a qu'appellent ça de la camelote, moi j'appelle ça des trésors..." Baguette : Bois d'Aubépine, Cheveu de Vélane, 34 cm, souple.
Sujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] Sam 8 Juil - 14:04
⚜ ♫Je suis escroc et je le reste ; j'ai pas d'ego, j'retourne ma veste... Vos lois sont devenues miennes, Mais ma grande peur est macusienne...♫⚜
⇜ code by bat'phanie ⇝
Clayton Ackley Sérial Posteur
Messages : 280 Date d'inscription : 08/02/2017 Age : 38 Etudes, métier : Botaniste/Herboriste, Globe-trotteur Baguette : Bois de vigne, Épine de monstre du Fleuve Blanc, 33cm, flexible
Sujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] Dim 9 Juil - 21:00
Un sumo, une vieille et un pigeon.
*Clayton, l'esprit toujours embrumé par la quantité de Necronomicons (nom prétentieux du cocktail qu'il créé de ses petites mimines durant cette soirée) qu'il avait ingurgité, ne perçu rien des tentatives avortées de son « ami » pour attenter à sa vie. Il était, au demeurant, habitué à ses gesticulations désordonnées qu'il avait mis sur le compte d'un syndrome sévère et récurrent de sevrage alcoolique. A partir de cet instant, tout s’enchaîna très vite. Hurlement dans ses tympans sensibles, câlin, tapes dans le dos à lui en faire faire un rot, conduite sur son fauteuil préféré et... une nouvelle démonstration de gesticulations.
Le botaniste, muet comme une carpe (ce que nous mettrons, par égard pour l'orgueil du danseur, sur le compte de l'émotion et de l'ébahissement), se frotta les yeux dans l'espoir d'être sujet à une désagréable hallucination. Sa recette anti-gueule-de-bois était loin d'avoir fait ses preuves à chacune de ses beuveries, après tout. Afin d'en avoir le cœur net, il sortit sa baguette et se lança un léger difindo sur le bras. Le résultat fut sans appel : hélas, il n'était pas en pleine crise de démence et le spectacle affligeant se déroulant sous ses yeux n'était rien moins de pire que la réalité.
Il se pencha en avant sur le corps étendu de l'arnaqueur, un sourcil interrogatif levé.*
Est-ce... a but sexuel ?
*Il reposa son dos contre le dossier du fauteuil en fermant les yeux, secouant légèrement la tête en se pinçant l'arrête du nez. Il ne préférait pas recevoir de réponse, aussi enchaîna-t-il sur une nouvelle perspective.*
Il me semble que c'est mon devoir d'être honnête avec vous. Vous devriez abandonner toute idée de reconversion dans le domaine du cirque. Vous avez... de la grâce, mais c'est la souplesse qui coince.
*Dit-il, soucieux de ménager l'égo de l'artiste qui se cherche. D'un geste, il l'invita à s'asseoir en face de lui, et puisqu'il avait toujours sa baguette à la main, il en profita pour faire léviter deux verres et une bouteille de vin.*
L'alcool est une catin, Arthur, dit-il en versant le liquide rubis dans leurs verres. A peine émergeons-nous d'une biture que le refoulement de sentiments vous assaille encore plus, vous obligeant à replonger entre ses cuisses démoniaques.
*Sur ce, il leva son verre pour trinquer et bu une longue gorgée ponctuée d'une grimace. Il croisa alors ses pieds chaussées sur la table basse et entreprit de faire tourner le spiritueux dans son verre, en renversant quelque peu sur le sofa en raison de ses gestes manquant cruellement de précision.*
C'est Wendy qui nettoie, expliqua-t-il tout sourire avant d'ajouter avec une pointe de gêne, mais essayons de ne pas la réveiller, elle est d'une humeur d'ogre quand elle ne dort pas assez et son haleine au réveil est pire que celle d'un français après 3 jours de soûlerie au festival de la bière gobeline.
*Ajouta-t-il, soucieux de ne pas laisser penser qu'il pouvait être attaché d'une quelconque façon à cette insupportable gamine dépourvue d'humour.*
Et maintenant, si vous me disiez comment vous êtes parvenu à vous infiltrer chez moi ? Et surtout, qu'elle est le véritable motif de votre visite ? J'espère que vous ne vous êtes pas fait remarquer de mes voisins au moins, ils sont tous non-maj à une exception près. Celle... ou celui du 3ème est un hybride de yeti. Sa forte pilosité grisâtre n'est pas imputable à un effet néfaste de l'âge.
Messages : 251 Date d'inscription : 01/12/2016 Etudes, métier : "Y en a qu'appellent ça de la camelote, moi j'appelle ça des trésors..." Baguette : Bois d'Aubépine, Cheveu de Vélane, 34 cm, souple.
Sujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] Mer 16 Aoû - 19:56
⚜ ♫Je suis escroc et je le reste ; j'ai pas d'ego, j'retourne ma veste... Vos lois sont devenues miennes, Mais ma grande peur est macusienne...♫⚜
⇜ code by bat'phanie ⇝
Clayton Ackley Sérial Posteur
Messages : 280 Date d'inscription : 08/02/2017 Age : 38 Etudes, métier : Botaniste/Herboriste, Globe-trotteur Baguette : Bois de vigne, Épine de monstre du Fleuve Blanc, 33cm, flexible
Sujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] Jeu 24 Aoû - 16:02
Un sumo, une vieille et un pigeon.
*Malgré ses tentatives de contenir son émotion et bien que sa vue restait toujours embrouillée par l'ivresse, le botaniste perçu l'émotion de l'escroc par delà sa figure rougissante dans une tentative de contenir les larmes menaçant de s'échapper de ses orbites. Clayton secoua légèrement la tête, se maudissant de n'avoir pas su faire preuve d'encore plus de tact.*
Bien sur que vous êtes... spécial. Singulier même, et c'est ce qui fait de vous un être unique. Préféreriez-vous être semblable à tous ces moutons sans âme qui arpentent nos rues ? Bien sur que non ! Seulement, ce monde n'est pas encore prêt à reconnaître votre talent car il est l'insipidité et vous êtes la couleur.
*Il lui tapota la main brièvement et se recula à nouveau sur son assise, s'épatant lui-même des conneries qu'il était capable de sortir sans l'once d'une hésitation même lorsque son foie débordait de plus d'alcool que l'ambon d'une église. Clayton était fait pour la poésie, mais il avait préféré mettre ce talent au service de ses mensonges au lieu d'un éditeur. Et persuadé que ces quelques mots avaient effectivement regonflé l’ego malmené d'Arthur et rendu sa bonne humeur, il leva son verre avec un petit sourire flatté.*
En toute chose j'affectionne l'exceptionnel, ce qui est hors de portée de tous les autres. Ceci est valable pour le vin, pour ce que j'avale ou aspire, pour les endroits que je fréquente, dit-il en grimaçant en pensant au lieu honnit que représentait pour lui le Niffleur Tricheur, et les femmes. D'ailleurs, ma petite amie du moment ne vous porte guère dans son cœur... Les termes de « truand sans cœur et sans âme » sont ceux qu'elle vous attribue le plus souvent, entre autres litanies.
*Il porta le verre à ses lèvres, louchant sur Arthur, observant ce que cette petite phrase allait déclencher comme réaction. Maintenant qu'il avait appris que l'escroc faisait parti de la vie de Jane, il devait savoir ce que se révélerait être cette inconnue dans l'équation. Ferait-il de lui un allié ou un ennemi de ses mensonges ? Il avait suffisamment d'attente sur ce point pour ne pas s'offusquer du crachat dégoûtant que projeta le manant sur son sofa matelassé en cuir marron hors de prix.Toutefois, il brandit à nouveau sa baguette en silence pour donner l'ordre à sa plume d'écrire à l'intention de Wendy de faire venir un teinturier à la première heure pour nettoyer le divan EN ENTIER.
Du reste, il hocha positivement la tête, acceptant de remiser le vouvoiement dans leur relation devenue que trop intime, surtout maintenant qu'il connaissait la danse arthurienne et 3 de ses conquêtes, ce qui avait eut pour conséquence de faire perdre plusieurs points de visions au botaniste (la danse autant que les conquêtes). Il termina son verre avec calme, ne semblant écouter la suite du babillage fletcherien que d'une oreille. Pourtant, ce fut d'une voix impassible qu'il répondit après avoir posé son verre à pied devant lui.* Bien que les termes de « ami cher » me flatte, donne-moi une seule bonne raison de ne pas te flanquer dehors dès maintenant ? Voir de toucher un mot ou deux sur cette aventure aux détenteurs du Dragon vert ? Car figures-toi que je suis, quant à moi, en excellent rapport avec eux, si je puis m'exprimer ainsi.