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 [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]

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Arthur M. Fletcher
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Arthur M. Fletcher

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MessageSujet: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]   [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] EmptyVen 30 Juin - 14:20



Clayton & Arthur



Un sumo, une vieille et un pigeon.
⚜ ♫Je suis escroc et je le reste ; j'ai pas d'ego, j'retourne ma veste...
Vos lois sont devenues miennes,
Mais ma grande peur est macusienne...♫⚜



La nuit, tous les chats sont gris. Les escrocs aussi. Enveloppé dans une lourde cape trop longue pour lui -mais qui, on lui avait assuré, lui donnait l'air d'un grand prince européen- Arthur Fletcher remontait rapidement l'upper east side de Manhattan. Le quartier bien comme il faut semblait dormir déjà, ce qui n'avait rien d'étonnant au regard de l'heure tardive. Au premier étage d'une résidence cossue, une croisée entrouverte ralentit sa marche. Il couvrit d'un œil lubrique la silhouette sombre d'une jeune femme en train de se changer. Passée l'excitation voyeuriste d'une telle découverte, une moue déçue étira les lèvres du vol :

« Boarf, c'bien la peine de s'prendre pour des duchesses. Y a pas grande différence entre un cul de putain et un cul de bourgeoise... »

Il reprit donc sa route,  ponctuant chacun de ses pas d'une remarque hautement philosophique telle que « toutes les mêmes », « que des putes sauf Maman » et « j'ai faim ».  Un cheminement de pensée trivial ramena l'image tendre de Daisy à son esprit. Il venait de quitter la torpeur douce de ses bras frêles pour rejoindre Manhattan et il lui avait fallu puiser en lui tout le courage dont il était capable pour « partir travailler ». C'était une mission particulière qui l'attendait cette nuit là et, à sa grande surprise, une entité non définie de son esprit rechignait. Depuis qu'il avait mis un pied dans le milieu des pro-Grindelwald, les affaires roulaient bien. Mais il devait convenir que sa nouvelle clientèle se révélait beaucoup plus regardante sur la marchandise. Lorsque les hommes de mains du Dragon Vert lui avaient commandé cent grammes de mandragore du levant -variété cousine de la mandragore européenne aux propriétés hallucinogènes, très prisée des clients de l'établissement- il avait sans difficulté compris que de la mandragore commune grossièrement taillée lui vaudrait une étreinte très virile avec le sumotori affable qui l'accueillait. Seulement, après quelques semaines de rapine et de recherches, le graal artificiel s'avéra introuvable. L'escroc aurait bien entendu pu annuler la commande sans que les retombées ne soient trop fâcheuses s'il n'avait pas déjà dépensé la totalité de l'avance qu'il avait exigée dans une collection de Nipluches (niffleurs en peluche) hors de prix qu'il exposait fièrement dans son salon. On lui avait bien sûr soufflé l'idée de se les faire rembourser, mais il se voyait mal renvoyer Kévin, Killian, Kimberley, Steven, Jason, Stacy et Vanessa dans le cruel magasin de jouets sorcier d'où il les avait, selon ses dires « sauvés d'une vie terrible au contact d'enfants  gâtés et puants ». C'est donc la mort dans l'âme que l'escroc s'était décidé à l'impensable : cambrioler la demeure de son seul ami, une fois la nuit venue.

Arrivé au bas de l'adresse qu'il avait grassement arrachée à une ex-copine/amante/cliente en mal de testostérone, il chercha le nom de « Ackley » qu'il trouva sans difficulté. Il s'assura que la rue était déserte et transplana dans un « plop » caractéristique sur le toit du bâtiment. Il lui fallut trois quarts d'heures, une luxation de l'épaule, trois acrobaties et le meurtre d'un pigeon beaucoup trop téméraire pour réussir à se glisser par la fenêtre de l'appartement de sa vieille voisine du dessus. Après avoir compris sa mégarde -Clayton n'était pas homme, malgré sa grande sensibilité, à considérer les calendriers de la Poste Volante comme une décoration acceptable, malgré leurs photos de petits niffleurs dans un chapeau de paille- l'escroc avait prié pour ne pas se retrouver face à face avec la grand-mère. Ses suppliques ne furent pas entendues et il avait dû user de moyens dont nous tairons ici les ressors, par respect de sa dignité d'escroc, pour que la vieille femme consentisse à ne pas alerter la garde. Il se nota cependant mentalement que l'absence d'un dentier pouvait se montrer particulièrement surprenante dans l'application de certaines pratiques amoureuses. Il avait ainsi cumulé quinze minutes de retard supplémentaires lorsqu'il franchit enfin la fenêtre du bon appartement.

Le silence de mort qui y régnait le rassura : Clayton était effectivement absent. Il observa rapidement la décoration des lieux et fut surpris du manque de goût terrible de son ami. Il avait toujours été persuadé que les aristocrates couvraient leurs murs de tableaux de maître et de bustes en marbre de personnages illustres. L'intérieur semblait au contraire particulièrement sobre. Accusant le coup d'une déception première, il entreprit de trouver le bahut où, en tant que botaniste de renom, Clayton devait entreposer ses plantes.

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Clayton Ackley
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MessageSujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]   [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] EmptyLun 3 Juil - 0:50

Un sumo, une vieille et un pigeon.
*Quelques heures auparavant, un certain botaniste s'était vautré dans l'extase entre les cuisses d'une infirmière. La soirée aurait pu s'arrêter là, et sa nuit se poursuivre sagement en glissant dans un sommeil douillet empreint de satisfaction, blottit contre les fesses nues de sa petite-amie, une main stratégiquement placée contre son sein. C'était le plan de base pour deux jours par semaine (mais bon dieu qu'elle est belle), mais ce soir là, les plans de Clayton s'étaient considérablement densifiés.

Profitant d'avoir une assistante qu'il faisait chanter à coup d'heures de ménage supplémentaires, d'accès à sa serre et de menaces de déchirer son contrat en échange d'un aller simple pour un hôtel de passes, il fit rédiger à celle-ci un billet requérant sa présence en raison d'une invasion de doxys parmi ses plantes. Le billet devait être porté par Aristoloche, sa chouette, à 23h32 précise, histoire de faire plus naturel et d'être certain d'avoir eu le temps de profiter de l'entre-jambe accueillant de Jane Conrad. Jurant sur tous les saints qu'il pouvait se débarrasser des bestioles sans elle, qu'il préférait la savoir bien portante loin de tout doxicide et lui faire visiter son chez lui un jour sans bestioles, il s'était esquivé hors du loft de la jeune femme après une embrassade énamourée d'où suintait une parfaite dose de contrariété et d'amertume.

Dans la rue froide et silencieuse de la nuit d'où ne s'échappait plus que les rires de quelques fêtards et le titubement des poivrots sur le bitume, Clayton s'était donné bonne conscience en se remémorant que le doxicide était un produit hautement toxique qui pourrait avoir de forte répercussion sur sa grossesse. Jane n'était pas enceinte, l'infusion de genêt qu'il lui servait régulièrement à son insu le lui assurait, et il n'y avait pas plus de nuisibles que de produit toxique à répandre, mais tout ceci n'étaient que de menus détails pour l'homme prévenant qu'il escomptait bien être pour celle qui lui avait fait tourner la tête. C'est après l'apaisement de ses scrupules qu'il transplana dans une ruelle déserte.

[…]

Clayton Ackley rentra chez lui aux alentours de 2h du matin... ou 5h, information dont il n'était pas certain même en plissant les yeux très fort. Étonnamment, la clef moldue qui servait à faire illusion s'insinua dans sa serrure aussi aisément que son membre l'avait fait quelques... facilement. Ce fut son mot de passe qui lui donna le plus de difficultés, non parce qu'il l'avait oublié, mais parce que sa bouche pâteuse avait décidé d'engloutir une syllabe sur deux.*

Chnargalou soixante sic' six... Snargoulaf six gens soixant soi... Snargoulou six-cent sousse... SNAR-GA-LOUF-SIX-SIX... j'en étais où ?

*De dépit, il posa sa main sur la poignée de la porte qui s'ouvrit sans lui causer plus de tourments. Wendy ne devait pas être encore couchée, les 2h devenant l'hypothèse la plus probable. Pourtant lorsqu'il pénétra chez lui plus alcoolisé qu'à l'accoutumé – l'ivresse n'étant pas sa forme d'abandon privilégiée -, l'appartement était plongé dans le noir et le silence le plus épais. Il ne lui restait plus qu'à franchir les quelques mètres qui le séparaient de son lit, un trajet qu'il pouvait effectuer les yeux fermés grâce aux bons secours du Dieu des Ivrognes (« Billieux » de son petit nom pour ceux qui le connaissent). Il l'avait déjà entamé de quelques pas lorsqu'il entendit un bruit de fioles en verres se renversant quelque part au fond de son salon, tandis que sa chouette battaient des ailes furieusement en émettant les cris stridents typiques d'une attaque de volatile.

Clayton était ivre, mais pas assez pour prendre un risque inconsidéré. Aussi, au lieu de sortir sa baguette et de se lancer dans un sort aussi compliqué qu'un lumos, il préféra tendre le bras et relever d'un coup sec du doigt le va-et-vient collé au mur.*

Wendy ? Questionna-t-il en plissant à nouveau les yeux comme il l'avait fait avec sa montre sur le pas de son immeuble. Aristo, au perchoir ! Je vous ai déjà dit.

*Il roula des yeux attendant une réponse. Quelques secondes lui furent nécessaires pour se rendre compte qu'il n'avait pas terminé de formuler son idée, c'est ainsi qu'il reprit.*

Je vous ai déjà dit qu'il était inutile d'essayer de me dépapouiller !


*Sa tête eut un léger mouvement de recul tandis que ses sourcils se fronçaient.*

Vous me donnez l'impression d'être beaucoup plus avenante que d'habitude. Vous m'êtes presque sympathique, je jurerais que vous avez baisé et/ou avez ingurgité une potion d'euphorie.

*Il se rapprocha de bahut dans lequel il fouilla après être passé tout prêt du malfrat.*

Oh bonsoir Arthur.

*Il décacheta une petite bouteille contenant un mélange verdâtre de consistance boueuse, libérant une odeur rance rappelant le lait tourné et un relent d’ammoniac rappelant l'urine. Il l'avala cul-sec afin de se dessaouler. Il reboucha la bouteille et la balança vers le canapé sans le rater puis referma le meuble en tirant sur la porte que tenait toujours Arthur entre ses doigts.*

Recette anti gueule-de-bois à base de pus de gobelin, d’œufs pourris de serpencendre, de livèche, de ravegourde et de fraise des bois pour essayer de faire passer le reste. Comme toutes les mixtures de ce genre, ça ne fonctionne absolument pas, mais le goût est suffisamment infâme pour vous remettre les pieds sur terre. Ceci étant fait, que faites vous chez moi en train de fouiller dans mes effets ?

*Il émit soudain un « oh » silencieux alors que toute la lumière était faite.*

C'est vous que se tape Wendy. Je l'ai croisé à l'instant, elle avait l'air radieuse.

*Et il mit un petit coup de coude de connivence au scélérat.*
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Arthur M. Fletcher
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MessageSujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]   [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] EmptySam 8 Juil - 14:04



Clayton & Arthur



Un sumo, une vieille et un pigeon.
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Mais ma grande peur est macusienne...♫⚜




Le silence sépulcral du lieu fut éhontément troublé par le boucan d'un éruptif en rut tentant visiblement de besogner avec ardeur la serrure de la porte d'entrée. Arthur ne s'en émut pas outre mesure et déglutit lentement, refermant avec une lenteur calculée le tiroir qu'il était en train d'ouvrir.  Il fit un pas de côté et chercha, dans une tentative désespérée une perspective de sortie. Lorsque la porte, qui avait été plus honorée que la plupart des putains dont s'occupait Arthur, céda enfin sous les râles virils de son propriétaire, Clayton fit son apparition, accueilli par une cacophonie volatile perçante qui rappela Mrs Fletcher à l'ému souvenir de son époux.

« Wendy ? Aristo, au perchoir ! Je vous ai déjà dit. Je vous ai déjà dit qu'il était inutile de me dépapouiller! »

Par les bourses purulentes de Merlin, la vierge aux petits seins était censée occuper les lieux en l'absence de son patron. Si Arthur avait réussi à ne pas l'éveiller, l'ivrogne en caleçon de soie n'y manquerait pas s'il continuait de s'époumoner. Mû par le désespoir -et par l'envie triviale de détruire quelque chose, il devait l'avouer- Arthur ouvrit le buffet pour y saisir de quoi assommer son seul ami.

« Vous me donnez l'impression d'être beaucoup plus avenante que d'habitude. Vous m'êtes presque sympathique, je jurerais que vous avez baisé et/ou avez ingurgité une potion d'euphorie. »

Arthur se demanda si le botaniste confondait son assistante avec son hibou où s'il réagissait à retardement sur sa rencontre avec le vieille d'en dessous. Il déglutit et plongea le bras dans le bahut pour y saisir une bouteille lorsque Clayton le salua avec tout le naturel du monde :

« Oh bonsoir Arthur. »

Le bougre s'approcha beaucoup trop vite du bahut. Arthur s'en éloigna lentement, ne l'écoutant que d'une oreille détailler la recette nauséabonde de son anti-gueule-de-bois. Il retira délicatement son bras du placard, se refusant avec la bouderie d'un enfant privé de sortie à l'assommer. Il allait ouvrir la bouche lorsque Clayton, visiblement intarissable, le coupa :

« C'est vous que se tape Wendy. Je l'ai croisé à l'instant, elle avait l'air radieuse.  »

Arthur le gratifia de son sourire le plus hypocrite et beugla, à s'en rompre les poumons :

« SURPRIIIIIIIISE ! »

Il applaudit avec l'acharnement du désespoir et prit Clayton dans ses bras, rejetant l'hypothèse d'un étranglement rapide au dernier moment. Il lui tapa dans le dos comme s'il venait d'apprendre une future paternité et se détacha, la larme à l'oeil.

« Joyeux moisniversaire de notre amitié ! Nous nous sommes rencontrés il y a exactement quatre mois et quatre mois c'est un moisniversaire ! Nous... Nous n'avons pas fêter les trois premiers c'est vrai et.... C'est honteux ! Alors j'ai décidé de rattraper cette lacune amicale terrible ce soir en vous préparant une petite surprise qui est... »

Arthur chercha du regard autour de lui, envisageant un traître instant de lui proposer son intimité tant il était désespéré. Fort heureusement, sa dignité fut sauvé par les cours d'aérobic magique par correspondance dans lesquels Mrs Fletcher investissait la moitié du budget marital sans l'ombre d'un résultat depuis des années. Il exulta :

« Une danse de l'amitié ! Asseyez-vous, mon ami, asseyez-vous. »

Il ne lui laissa pas le choix et le poussa dans un fauteuil. D'un coup de baguette, il fit résonner dans la pièce les mélopées très à la mode de « Alice, ça glisse, au pays des démonzémerveilles ». Il s'étira et entreprit de proposer une chorégraphie qui tenait d'un savant mélange de Lac des Cygnes, de le régurgitation d'un pélican et d'une américaine en surpoids s'essayant à la country. Après avoir effrayé le hibou, s'être démis l'épaule et avoir sué un litre cinquante de transpiration, l'escroc s'écroula sur le sol dans un salut théâtral offert à ce qu'il pensait être son public en liesse.
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MessageSujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]   [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] EmptyDim 9 Juil - 21:00

Un sumo, une vieille et un pigeon.
*Clayton, l'esprit toujours embrumé par la quantité de Necronomicons (nom prétentieux du cocktail qu'il créé de ses petites mimines durant cette soirée) qu'il avait ingurgité, ne perçu rien des tentatives avortées de son « ami » pour attenter à sa vie. Il était, au demeurant, habitué à ses gesticulations désordonnées qu'il avait mis sur le compte d'un syndrome sévère et récurrent de sevrage alcoolique. A partir de cet instant, tout s’enchaîna très vite. Hurlement dans ses tympans sensibles, câlin, tapes dans le dos à lui en faire faire un rot, conduite sur son fauteuil préféré et... une nouvelle démonstration de gesticulations.

Le botaniste, muet comme une carpe (ce que nous mettrons, par égard pour l'orgueil du danseur, sur le compte de l'émotion et de l'ébahissement), se frotta les yeux dans l'espoir d'être sujet à une désagréable hallucination. Sa recette anti-gueule-de-bois était loin d'avoir fait ses preuves à chacune de ses beuveries, après tout. Afin d'en avoir le cœur net, il sortit sa baguette et se lança un léger difindo sur le bras. Le résultat fut sans appel : hélas, il n'était pas en pleine crise de démence et le spectacle affligeant se déroulant sous ses yeux n'était rien moins de pire que la réalité.

Il se pencha en avant sur le corps étendu de l'arnaqueur, un sourcil interrogatif levé.*

Est-ce... a but sexuel ?

*Il reposa son dos contre le dossier du fauteuil en fermant les yeux, secouant légèrement la tête en se pinçant l'arrête du nez. Il ne préférait pas recevoir de réponse, aussi enchaîna-t-il sur une nouvelle perspective.*

Il me semble que c'est mon devoir d'être honnête avec vous. Vous devriez abandonner toute idée de reconversion dans le domaine du cirque. Vous avez... de la grâce, mais c'est la souplesse qui coince.

*Dit-il, soucieux de ménager l'égo de l'artiste qui se cherche. D'un geste, il l'invita à s'asseoir en face de lui, et puisqu'il avait toujours sa baguette à la main, il en profita pour faire léviter deux verres et une bouteille de vin.*

L'alcool est une catin, Arthur, dit-il en versant le liquide rubis dans leurs verres. A peine émergeons-nous d'une biture que le refoulement de sentiments vous assaille encore plus, vous obligeant à replonger entre ses cuisses démoniaques.

*Sur ce, il leva son verre pour trinquer et bu une longue gorgée ponctuée d'une grimace. Il croisa alors ses pieds chaussées sur la table basse et entreprit de faire tourner le spiritueux dans son verre, en renversant quelque peu sur le sofa en raison de ses gestes manquant cruellement de précision.*

C'est Wendy qui nettoie, expliqua-t-il tout sourire avant d'ajouter avec une pointe de gêne, mais essayons de ne pas la réveiller, elle est d'une humeur d'ogre quand elle ne dort pas assez et son haleine au réveil est pire que celle d'un français après 3 jours de soûlerie au festival de la bière gobeline.

*Ajouta-t-il, soucieux de ne pas laisser penser qu'il pouvait être attaché d'une quelconque façon à cette insupportable gamine dépourvue d'humour.*

Et maintenant, si vous me disiez comment vous êtes parvenu à vous infiltrer chez moi ? Et surtout, qu'elle est le véritable motif de votre visite ? J'espère que vous ne vous êtes pas fait remarquer de mes voisins au moins, ils sont tous non-maj à une exception près. Celle... ou celui du 3ème est un hybride de yeti. Sa forte pilosité grisâtre n'est pas imputable à un effet néfaste de l'âge.
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MessageSujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]   [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] EmptyMer 16 Aoû - 19:56



Clayton & Arthur



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La poitrine se soulevant toujours sous une respiration rendue bancale par l'excès de tabac, Arthur ne daigna pas relever la tête sans applaudissement. Il fronça les sourcils et se consola en se rappelant qu'après tout, le silence était le paroxysme de l'admiration. Avec une moue boudeuse, il consentit enfin à se redresser. Il fit un rapide état des lieux d'un regard, habitué à ce que ses démonstrations de danse acrobatique soient terribles pour le mobilier et fut un peu déçu de voir qu'il n'avait rien brisé excepté l'une des dernières lueurs d'innocence du regard de Clayton. Celui-ci sembla d'ailleurs encore assez vaillant pour prendre la parole et rompre enfin ce silence -d'ébahissement c'est entendu- qui devenait gênant :

- Est-ce... à but sexuel ?
- Seulement si tu ne portes pas plainte, eut à peine le temps de répondre l'escroc avant que son ami ne reprenne, visiblement peu enclin à savoir de quoi il en retournait.
- Il me semble que c'est mon devoir d'être honnête avec vous. Vous devriez abandonner toute idée de reconversion dans le domaine du cirque. Vous avez... de la grâce, mais c'est la souplesse qui coince.

Ces dernières paroles s'inscrivirent dans le cœur d'Arthur avec la brutalité d'un fer rouge sur une fesse grasse. Il déglutit en silence et tenta au maximum de retenir les tremblements incontrôlés qui animèrent sa lèvre inférieure. Il se promit mentalement de ne pas pleurer murmura, la tête basse :

- Ma Maman dit que je suis spécial... Que c'est pas moi qui suis moche, que c'est la société qui l'est. Et que la bouffe irlandaise donne des flatulences, mais je ne crois pas que ce soit le sujet.

Sa tristesse aussitôt envolée -il avait dit « flatulences » et «flatulences » était un mot qui le rendait particulièrement heureux- il s'assit à même le sol, face à son ami et saisit le verre qu'il venait de remplir. Il s'aperçut que si le sorcier n'était pas très porté sur la décoration luxuriante, il avait un palais particulièrement fin et goûta le vin avec délice. Il l'écouta comparer le vin à une putain et sourit :

- A ce que je vois, Môsieur, préfère les catins de luxe quand il s'agit de son vin. C'est pas la même piquette qu'au Niffleur Tricheur, mon vieux. Merci pour le verre.

Habitué, il cracha sur la tâche de vin et frotta avec sa manche. Sous le regard de son ami, il expliqua son geste :

- Ma salive est tellement chargée en alcool et en mandragore qu'elle est plus efficace que la plupart des détergents ménagers.

Il se rassit juste assez tôt pour entendre mot pour mot ce qu'il craignait le plus d'entendre :

- Et maintenant, si vous me disiez comment vous êtes parvenu à vous infiltrer chez moi ? Et surtout, qu'elle est le véritable motif de votre visite ? J'espère que vous ne vous êtes pas fait remarquer de mes voisins au moins, ils sont tous non-maj à une exception près. Celle... ou celui du 3ème est un hybride de yeti. Sa forte pilosité grisâtre n'est pas imputable à un effet néfaste de l'âge.

Il prit une forte inspiration avant de répondre, les lèvres pincées :

- Déjà, le vouvoiement, on peut oublier après la « Danse nuptiale du pélican ivre » -oui, c'est comme cela que j'ai nommé mon œuvre qui manque si cruellement de souplesse- ensuite... Sache juste que la forte pilosité de Mrs Georgette ne l'empêche en aucun cas d'avoir des doigts en or. Il faut un peu d'ouverture d'esprit et cessez de juger les gens sur leur ascendance, leurs poils... Ou encore leur décision de venir cambrioler un ami cher pour éviter de se faire écraser par la mafia japonaise du Dragon vert.



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MessageSujet: Re: [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928]   [Clayton & Arthur] Un sumo, une vieille et un pigeon. [4 Juillet 1928] EmptyJeu 24 Aoû - 16:02

Un sumo, une vieille et un pigeon.
*Malgré ses tentatives de contenir son émotion et bien que sa vue restait toujours embrouillée par l'ivresse, le botaniste perçu l'émotion de l'escroc par delà sa figure rougissante dans une tentative de contenir les larmes menaçant de s'échapper de ses orbites. Clayton secoua légèrement la tête, se maudissant de n'avoir pas su faire preuve d'encore plus de tact.*

Bien sur que vous êtes... spécial. Singulier même, et c'est ce qui fait de vous un être unique. Préféreriez-vous être semblable à tous ces moutons sans âme qui arpentent nos rues ? Bien sur que non ! Seulement, ce monde n'est pas encore prêt à reconnaître votre talent car il est l'insipidité et vous êtes la couleur.

*Il lui tapota la main brièvement et se recula à nouveau sur son assise, s'épatant lui-même des conneries qu'il était capable de sortir sans l'once d'une hésitation même lorsque son foie débordait de plus d'alcool que l'ambon d'une église. Clayton était fait pour la poésie, mais il avait préféré mettre ce talent au service de ses mensonges au lieu d'un éditeur. Et persuadé que ces quelques mots avaient effectivement regonflé l’ego malmené d'Arthur et rendu sa bonne humeur, il leva son verre avec un petit sourire flatté.*

En toute chose j'affectionne l'exceptionnel, ce qui est hors de portée de tous les autres. Ceci est valable pour le vin, pour ce que j'avale ou aspire, pour les endroits que je fréquente, dit-il en grimaçant en pensant au lieu honnit que représentait pour lui le Niffleur Tricheur, et les femmes. D'ailleurs, ma petite amie du moment ne vous porte guère dans son cœur... Les termes de « truand sans cœur et sans âme » sont ceux qu'elle vous attribue le plus souvent, entre autres litanies.

*Il porta le verre à ses lèvres, louchant sur Arthur, observant ce que cette petite phrase allait déclencher comme réaction. Maintenant qu'il avait appris que l'escroc faisait parti de la vie de Jane, il devait savoir ce que se révélerait être cette inconnue dans l'équation. Ferait-il de lui un allié ou un ennemi de ses mensonges ? Il avait suffisamment d'attente sur ce point pour ne pas s'offusquer du crachat dégoûtant que projeta le manant sur son sofa matelassé en cuir marron hors de prix.Toutefois, il brandit à nouveau sa baguette en silence pour donner l'ordre à sa plume d'écrire à l'intention de Wendy de faire venir un teinturier à la première heure pour nettoyer le divan EN ENTIER.

Du reste, il hocha positivement la tête, acceptant de remiser le vouvoiement dans leur relation devenue que trop intime, surtout maintenant qu'il connaissait la danse arthurienne et 3 de ses conquêtes, ce qui avait eut pour conséquence de faire perdre plusieurs points de visions au botaniste (la danse autant que les conquêtes). Il termina son verre avec calme, ne semblant écouter la suite du babillage fletcherien que d'une oreille. Pourtant, ce fut d'une voix impassible qu'il répondit après avoir posé son verre à pied devant lui.*

Bien que les termes de « ami cher » me flatte, donne-moi une seule bonne raison de ne pas te flanquer dehors dès maintenant ? Voir de toucher un mot ou deux sur cette aventure aux détenteurs du Dragon vert ? Car figures-toi que je suis, quant à moi, en excellent rapport avec eux, si je puis m'exprimer ainsi.

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