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 [Arthur&Miko] L’innocence est un luxe qu’on ne peut plus se payer. [Décembre 1915.]

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Miko Témachi

Miko Témachi

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Date d'inscription : 18/06/2017
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Etudes, métier : Danseuse - Geisha au "Dragon Vert"
Baguette : Black Walnut Woods, Dragon heartsting core, 12 1/2" in lenght, unyielding flexibility

[Arthur&Miko] L’innocence est un luxe qu’on ne peut plus se payer. [Décembre 1915.] Empty
MessageSujet: [Arthur&Miko] L’innocence est un luxe qu’on ne peut plus se payer. [Décembre 1915.]   [Arthur&Miko] L’innocence est un luxe qu’on ne peut plus se payer. [Décembre 1915.] EmptyLun 10 Juil - 21:56

L’innocence est un luxe qu’on ne peut plus se payer. Décembre 1915.
New-York était enseveli sous un beau manteau blanc, et des températures glaciales nous forçaient à nous emmitoufler sous plusieurs épaisseurs. Je trouvais l’hiver américain différend du froid japonais, mais ils avaient tous deux une certaine beauté qui pouvait être comparable, bien que différente. Est-ce que j’en préférais un à l’autre ? Je ne saurais dire. J’aimais mon pays d’origine, mais j’étais tombée progressivement amoureuse de mon pays d’accueil. Cela faisait aujourd’hui un an que je m’y étais installée, et je commençais enfin à sortir la tête hors de l’eau. Les débuts n’ont pas été faciles, mais d’un autre côté, si je n’avais connu aucun moment difficile, je n’aurais pu en tirer aucune gloire. Je n’avais pas quitté mon cocon familial pour en retrouver un ici.

Je parcourrais les rues d’Ocean Hill, presque totalement recouverte par les différentes couches de vêtement que je portais, un petit bout de serviette en papier à la main. Sur ce bout de serviette, une adresse. Peut-être la promesse d’un nouvel avenir, d’une nouvelle vie. Certainement pas une des plus glorifiante, mais assurant au moins mon indépendance. Après tout, c’était ce que j’étais venue chercher, n’est-ce pas ? Mais jamais je ne devrais en parler à mes parents. Ils m’avaient beaucoup trop idéalisée et étaient désormais bien déçu, alors nul besoin d’en remettre une couche. De la même façon, je n’en parlerai pas à Ikeda, l’homme qui m’avait sauvé la vie à mon arrivé en ville et chez qui je vivais depuis moins d’un an maintenant. Je lui devais beaucoup, mais je ne souhaitais pas vivre à sa charge encore plus longtemps. Je ne pensais pas qu’il approuverait mon choix, mais en réalité je ne l’avais pas consulté à ce sujet et je ne comptais pas le faire. Jamais.

J’arrivai finalement à destination. L’immeuble devant lequel je m’étais arrêtée dénotait des autres bâtiments du quartier. Il avait un petit quelque chose en plus, mais je n’arrivais pas à dire quoi. Doucement, j’inspirai et expirai pour me donner du courage, tout en repensant à la jeune femme que j’avais rencontré hier dans un bar – avant que je ne me fasse expulser du fait de mon jeune âge. Je faisais facilement plus que 16 ans, mais le barman avait finalement vu clair dans mon jeu. Ce soir-là, j’avais fait la connaissance d’une jeune femme d’origine argentine, du nom de Marina. Elle avait été à l’écoute de moi, avait compris ma situation. Elle avait attrapé une serviette en papier du bar sur lequel elle avait écrit quelques mots, une adresse, et me l’avait tendu avec un sourire mi attentionné, mi désolé.

« Si tu vas sonner à cette porte, on pourra peut-être faire quelque chose pour toi. Mais je te préviens, ce n’est pas une vie de princesse qui t’attend là-bas ».

Ça tombait bien, je ne voulais pas d’une vie de princesse. La curiosité l’ayant emporté, j’avais décidé de rendre une visite au propriétaire des lieux le lendemain. Et me voilà désormais devant chez lui. J’hésitai encore un instant, puis me décidai à réciter les mots magiques. Littéralement.

« Allez Miko. Aujourd’hui commence le premier jour de ta nouvelle vie », je pensai en mon fort intérieur. Puis, à voix haute: «Dissensium...»

Aussitôt, un passage secret se matérialisa devant moi. Je ne pris pas le temps de réfléchir, et entrai dans l'antre du démon. Mais ça, je ne le savais pas encore.

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Arthur M. Fletcher
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Arthur M. Fletcher

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MessageSujet: Re: [Arthur&Miko] L’innocence est un luxe qu’on ne peut plus se payer. [Décembre 1915.]   [Arthur&Miko] L’innocence est un luxe qu’on ne peut plus se payer. [Décembre 1915.] EmptyMar 25 Juil - 21:43



Miko & Arthur // L'innocence est un luxe qu'on ne peut plus se payer.



⚜La misère n’est sinistre que parce qu’elle n’est pas générale.⚜

La  porte du Cochon aveugle s'ouvrit sur la jeunesse épanouie d'une jolie asiatique. Aussitôt la dizaine de regards masculins du bar se focalisèrent sur elle. Plusieurs esquissèrent un sourire plein de projets lubriques, d'autres, déjà trop avinés, haussèrent les épaules avec lassitude avant de se retourner vers leurs chopes. Derrière le comptoir, le tenancier gobelin ne l'avait pour sa part pas remarquée, trop occupé qu'il était à astiquer deux verres à la propreté particulièrement douteuse. La pièce dégageait une forte odeur de tabac froid, de transpiration et de larmes que l'on retient trop longtemps. L'ambiance méphitique du lieu semblait à deux doigts de se refermer sur elle lorsqu'une dynamique sorcière bien en chair traversa la salle d'un pas décidé pour la rejoindre. Sans une présentation, l'adipeuse femme entre deux âges lui saisit le bras et lui demanda, plantant son regard dans le sien :

- C'est pour l'audition de M'sieur Fletcher ? Vous êtes en retard, poursuivit-elle sans lui laissait le temps de répondre.

Toujours en maintenant fortement son bras dans sa poigne de troll des montagnes, elle lui fit traverser la pièce sous les regards et les sifflets des clients encore éveillés.

- Oh, vous autres, fichez-lui la paix, hein ! Vous savez qu'Arthur n'aime pas qu'on joue avec ses filles. Assurez-vous d'avoir souscrit à une bonne mutuelle dentaire avant de venir renifler les jupons des danseuses dont il s'entoure.

Certains baissèrent le regard, d'autres rirent aux éclats. La réputation du Sieur Fletcher ne semblait pas faire l'unanimité au sein des poivrots du bas New-York. La sorcière souffla bruyamment par le nez et la conduisit par un petit couloir étroit et salle vers ce qui ressemblait à  des loges.

- Pomponne-toi et, surtout, découvre-toi. On a pas idée de v'nir chercher du travail dans un lieu pareil emmitouflée comme un chou farci. Tu crois qu't'es v'nue postuler pour un poste de bonne sœur ? Crois-moi, c'est pas à un curé que tu vas avoir à faire. Tu comprends ce que je te dis, ma p'tite ? Tu parles anglais ?

Elle secoua la tête, n'attendant une fois encore pas de réponse et lui montra d'un doigt usé par l'habitude une coiffeuse où trônaient quelques cosmétiques d'un autre âge.

- Tu peux utiliser ça. Quand tu auras fini, rejoins la scène par le couloir de gauche et montre lui ce que tu sais faire. Que tu saches danser, chanter ou te trémousser nue comme un vers... Il est plutôt ouvert. Il en a auditionné pas mal aujourd'hui et aucune ne l'a encore « fait vibrer », tu as toutes tes chances, ma jolie. Il aime pas trop que les femmes jacassent, en plus. Une  timide comme toi ça lui reposera les oreilles. M'enfin fais vite, il est d'une humeur massacrante, sa femme lui a encore beuglé dessus une grande partie de la nuit.

Elle sembla se rendre compte que de toute évidence la petite nouvelle ne lui répondrait pas tout de suite et se résolut enfin à sortir. Elle ouvrit la porte, laissant s'échapper la musique grinçante de la pauvre fille qui tentait de se faire embaucher par Arthur.

- Bonne chance, ma p'tite.

Sur ces derniers mots, la sorcière lui offrit un sourire où se mêlaient la pitié et la lassitude à égale mesure et sortit, la laissant seule avec la lampe miteuse et piquée de tâches noires qui éclairait péniblement le chemin de sa nouvelle vie.
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